D E S
!J,
D 1
T'
E U R S.
v
d¡ts prenne¡lt la peine de la fai re aujourd'hui, mais une notice du com merce des
provinces
&-
des· villes prin cipales ,
&
des détail s curi elL'c fur leur hiítoire n{lturel–
le
Ca);
ni
les
C01tqttér atts
quí ont defolé la terre, m·ais
'l~s
gé nies immOl:tels
qui
l'ont
éclairée; ni en fin une foule
de Souv eraitts
que l'Hiftoire auroit dú profcrire. Le
nom meme des Princes
&
des Grand n'a droit de fe trouver dans l' EllC yclopédie ,
que par le bien
qu'ils
ont fait aux Seiences ; paree que l'Eneyclopéd ie
doi~
tout
aux talens ,
rien
aux titres ,
&
qu'elle eJl I'hiJloire de l'efprit hUl11ain,
&
nOll de
la vanité des hommes .
Mais pour prévenir les r eproches qu'on pourroit nous fa:r€ .d{¡voir fuivi le plan
de Chambers fans nous en écarter, rapportol1s le jugement d 'ún critique dont nous
ne prétendons
ni
déprimer ni faire v,uoir le difcernement
<'$e
le fufIi-age , mais dont
au moins la bonne "olonté pour nous n'eít pas fufpede . I1 parloit ainli de I'ouvrage
de Chamber.s. au mois de Mai
1745',
lorfque la traduétion en fut
pr<~porée
par fou–
tcription.
" Voici deux des plus fortes entreprifes de Littérature qu'on air
f~'Íte.s
depuis
" long-tems. La premiere eJl de
M.
Chambers , autenr de l'Quvrage que I)OUS an–
" nons;ons,
&
l'autre eJl de
M .
.
Nlitts
qui rrava ille en chef
a
nous en dpnner la
" traduétion. L'un
&
l'autre eft Anglois ; mais M .
M i tts
a
pris
des liaifons avec la
" France qui nous le font regarder comme une
C01tqttete faite fitr i'A 1tgteterre.
" Les Anglois font aujourd'hui fm le pié de perdre beaucoup vis-a-vis de nmJs "
(nous ne €hangeons rien
a
la diétion); " le
f~n~ s
de .l 'Ouvrage efi
'!l~'rita/;tem~1tt
" une Encyclopédie , c'eíl: en meme tems
l~n
DlétlOnnall:e
.&
un.
TraIte
de
tQU): ,ce
,. que }'efprit humain
p ettt dejirer
de
f~ol.r . C~n~me DJ~IOI1l~aJ re ,
JI
pr~ rentc to~t
" faus la forme alphabétique
¡
comme
L
r~lté fUlV~
&
nl1fonne con.cernant les
SCl–
" ences,
il
mont1:e les rapports que les ?l v:ers o?
Jets.de/Jos conno lÍfances peuvent
" avoir les
~ns
avec les aun·es. Comme l?l étIOl;naIre. , JI efi.cqmpofé dl'! parries
fé p~" rées
&
meme difparates ; comme Tralté methodlque ,
¡}
rapproche les difIérens
" morceaux qui compofent le tour d 'une fei ence ; comme D iétionnaire , il do nne
" d'abord des définitions élémentaires ; comme 'I;'raité dottrinal,
il
entre dans le
" détail de ce qu'il y a de
pitl s p r ofo1td
~
de p h s dig1te de t'att e1ttiOft des Ct!l'i–
"
etex.
Or voici comment cela s'exécute. qn dierehe , par exemple ,
A tmofPher e ,
" &
l'on trouve que c'efi une fubilance flUlde éla'ítique , 'lue nous appell ons
air",
" & qui entoure le globe terreítr.e jufqu'a une hauteur confidérab le , qui gravi te vers
" le centre
&
la
fuperficje de ce mem<7 globe,
f:Jc.
Comme jI efi ic i
P.ílrlé
d'air, de
" terre, de gravitation, l'auteur renVOle aux articles du Diétionnair<:l OlL font ex–
" pliqués ces mots ,
&
quantité d'autres gui ont rapport a J'atmofphere , par exem–
" pIe,
Ether, Cid, Barometre , Thermometre , R tffr aéfio1t , VlI ide , Potnpe , Pre.r-
"
ji01t, SyphOF$,
&c.
.
,. A
en juger par le
Pro./}eéf1~s
que nous annons;oas ,
&
qui cite guatre arti-
" eles pour fervir. de modeles , favOlr,
Atmo.l}her e , F ab/e , Sa1ig , T eúztllre ;
il n'efi
ríen de plus unle, de plus fécond, de mleux analyfé , de mleux li é , en un mot
:: de
p.tteS
parfait
~
de p lu s /;eatt 'lite ce 7Jiéfio1l1tair e ;
&
tel efi le préfent que
"M. Mills
fút
a
la France, fa patrie par adoption, en fa ifant honneur
a
l'
Angle-
" terre fa vraie patrie "'
.
.
Il
efi vrai que le meme auteur, apres avoir donné tant de louanges au fimpl e
projet
(q':l'Ol~
peu; lire ) de la
tra~uétlOn
F ra1tf?ifl
de
C~ambers ~ entreprif~
par
un
A1lgtOlS
aldé d un
Attema1td,
napas an.Q.once de la meme mal1l ere
<lU
mOlS de
Décembre
17)0
la nouvelle EncycIopédje, elll-Feprife
&
exécurée par une Socié té
de Gens de lem'es , qui
a
la vérité ne font poi nt une conque te de la Fra nce fnr
L'Angleterre. Nous ne chereherons point ici les motifs d 'une pareille conduite. Nous
fommes encore plus éloignés de réclamer en fa veur de l'El)cyclopéd ie Francoife les
éloges qu'on vient de lire,
&
que nous regardons comme exceilifs ; nOU$'croyon5
feulement que celle-ci
mér~toit
tjlf
~raitemen~
plus favorable. Mai$ Chílmbers étoit
mort
&
étranger.
L 'artic1e
ATMO$P!-IE~ ¡::
efl:
un des
qua~re
que le projet
de
la traduétion de
Chambers Qffroit pour modele.
n
a été cqnfervé
dan~
l'Encyqlopédi e Frall ltoife a–
vec deux additions de quelque
conféquenc~ .
Nous fupplions nos leéteurs de le com–
parer avec une foule d 'autres articles,
&
de juger. Nous voudrions engager jufqu'aux
détraéteurs les plus ardens de cet Ouvrage
a
eífayer du moins le parall ele des deux
EnGyclQp.édies, C'efl: une invitation qu'Qll nous permettra de leur faire en pafrant ,
Tome .
111.
/;
-&
que
(q)
Voy,%. les articl,s
A
L
s
A
e
E ,
A
~
e
Y ,
B
E
s
A N
~
o
N ,
O1'C.