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jv

A

f/

E R T 1 S S E M E N

T .

exaEt fur cette importante n:atiere . La

~edecine,

non

moi~s

néceífait:e que la

Juri~-prudence, la P hyfique géperaJe,

&

pre!que toutes les parnes de la Lmérature? dOl–

vem dans ce volurne un tres-grand nornbre de rnorceaux

a

M. de Jau ourt . IIs ieront

un

té~oignage,

de l'étendue

&

de la

~ariété

de [es

con~oi!ranc,~s;

&.

nou " c!'oyons

pouv01r en pre[ager le [ucces par celm des excellens artlcJes gu

11

avolt dép 1I11érés

dans le [econd voJume .

L

de J aucol1rt s'eíl:. livré

a

ce tra ail pénible a.vec. un

arno~r

du bien- public, qui ne peut trouver [a vrale r écompenfe qu.e dans

~U1-meme

..

~als

l'Encyclopédie

h:Ii

appartient de trop preS, pour ne pas du moins lUl

do~ner

lCl. de

foíbles rnarq ues de fa reconnoiífance . El) célébrant les talens, elle ne dOlt pas laJífer

les vertus daos l'oubli.

.

Entrons préfentement dans quelque dé tail [ur ce troifieme voJume , ou plútót

fur ce D.iétionoaire en général . On aoit le confidérer fous deux points de "ue , eu

égard aux rnatieres qu'il traite,

&

aux per[o.nJles

a

qui il efl: principalernent defl:iné.

Cornme ces dcux points de "ue font relatifs run

a

l'autre, nous croyon na de-

voir point les féparer.

.

L es rnatieres que ce Diétionnaire doit renfermer [ont de deux e[peces; [avOlr

les connoilfances que les homrnes acquerent par la leéture

(ll

par la fociété,

~

cel–

les qu 'ils fe procure nt

a

eux-metnes par leurs propres réflexlons ; c'efl:-a-dlre en

deux mots, la fcie nce des faits

&

celle des chofes . Quand on les confidere fans

aucuoe artention au rapport mutuel qu'elles doivent avolr, la premiere de ces deux

fci ences efl: fort ¡nurile

&

fort étendue, la feconde fort néceífaire

&

fort bornée ,

tant la Nature nous a traités peu favorablernent. II efr vrai qu'elte nous a donné de–

quoi nous dédommager jufqu'a un cerrain point par l'analogie

&

la liaifon que nous

pouvons mettre entre la [ci.ence des faits

&

celle des chofes ; c'ell: fur-tout relative–

ment a celle-ci que l'Encyclopédie doit envifager ceHe-Ia . R éduit

J

la fcience des

c,:hofes, ce Diétionnaire n'eu t été pre[qúe ríen; réduit a celle des faits, il n'eut été

dans fa plus grande partie qu'un champ vuide

&

fl:érile : foutenant

&

éclaírant l'une

par l'autre , il pourra etre utile fans etre immen[e .

T el étoit le plan du diEtiol1naire Anglois de Chambers , plan que toute l'En–

rape fava nte nous parolt avoir approuvé ,

&

auquel

iI

n'a manqué que l'exécution .

En táchant d'y fuppl éer, nous avons avertí du foin que nons aurions de nous con–

former

llU

plan, parce qu'il nous paroilIoit le meilleur qU'Qll pút [uivre . C'efl: dans

cene vúe que ron a cru devoir exclure de cet ouvrage une multirude de noms

propres qui n'auroient fait

~úe

le groffir aífez inutilement; que 1'0n a con[ervé

&

completé rlu[ieurs anicles d 'Hiil:oire & de Mythologie , qui ont paru néce{faires ponr

la connoilra!lCe des

diflé rent.~s

fe étes de Philofophes , des ditFé rentes religions , de

quelq.ues

~f~ges

".nciens.

&

modernes :

&

q.ui

d'"ill e~rs.

donnent fouvent occafion

a

des

re!leXlOl1~

pb l!ofophlques, pour

lefq~ell~s

le pubhc

íe,m~le a~oit·

:,ujourd'hui plus

de gout que JamalS

(a)

;

auffi efl:-ce pn nclpalement par 1e[pnt phllofophiquc que

nous tácheroDs de dlfl:inguer ce D iétionnalre. C'efl: par-la fm-tour qu'j[ obtiendra

les fuffrages auxquels nous [ornmes le plus fenfibles.

Ainfi ql1elques per[onnes ont été étonnées fans rai[on de trQuver íei des arti–

eles pour les

'Fhitofophes

&

non pour les

P eres

de l'Eglife; il ya une grande dif–

fér.en~

e

entre les uns

&

les. aun'es .

~es

pre.mi

el's ont été créateurs d '?pinions , quel–

quefo ls bonnes, quelqnefols rnanval[es, mals dont notre plan nous obhge

a

parler :' on

n'a rappellé ql1'en peu de mots

&

par occafion quelques circonfl:ances de leur vie ; on

a fait J'hittoire de leurs

penf~es

plus que de leurs per[onnes . Les P eres de l'Eglife au

contraire , .chargés du dépót précieux

&

inviolable de la Foi

&

de la Tradítíon, n 'ont

pu ni dú rien apprendre de l10uveau aux hommes fur les rnatieres importantes dont

i!s

fe. [ont OCGupé,s. Ainfi la. doEtrine ,de

Sr

Auguilin,

~ui

n'eil: aut,re que celle de

1E ghfe, fe rrouvera :}ux artlcl es PREDESTl ATlON, GRACE, P ELAGIA ISME ;

rnais comme Eveque d 'Hippone , fils de fainre Monique,

&

Saint lui-meme, fa pla–

ce efl: au Marryrologe ,

&

préférable

a

tous égards

a

celle qu'on amoit pu lui don-

ner dans l'Encyelopédie.

.

On ne trouvera donc dans cet Ouvrage, comme un ]ournalifl:e l'a fubtilement

ob~ervé,

ni la

vie. des

~(Ú1tts,

que

~.

Baillet a [u!fifarnment écrite ,

&

qui n'eft

pOlnr,

~e

notre obJet;

l~l l~ gé1téa¡ogz~ d~s

graltdes Maifolts,

maís la généalogie

des

~clen~esJ

plus précl.eufe pour ql1l falt

pe~fer;

ni.

les avantures peu inréreífan–

tes des L ltterateurs anClens

&

rnodernes , malS le frUlt de leurs travaux

&

de leurs

déc.ouvenes; ni la defcription détaillée de chaque village; telle que certains éru-

dirs

Ca)

VOY'::' les qr¡jrles

AIG L E, AIjA N C Hl S , A MfNTHE'S, BAtlCIS, CH AV D EI\ONS DE DOPOI<E .

&c.