vi!;
AI7ERTISSEMENT
miere & avee reconomie. Mais il importe de plus aux Auteurs de citer exaétement
les originaux, tant POttr mettre le leéteur en état de les confulter, que pour rendre
a
chaclm ce qui lui appartient . C'eíl: ainú qu'eEl ont ufé plufI.eurs de nos
colle~es
.
Nous fouhaiterions
q~e
tous s'y fuífent conformés ;.
mai~.
dll; reíl:e
'l,ua ~.d
un
art~cle
eíl: bien fait, on en Jouit également de qllelque malO
~u
11 v1enne ;
&
l
IOconvém~nt
du défaut de citation, toujours grand .par rapport
a
1auteur, l'eíl: beaucoup moms
par rapport
a
ce DW:ionnair.e .
Feu M. R olEn, ce citoyen .r.efpeétable,
a
qui l'Univedité de P aris doir en par–
tie la fupériorité que les études y confervent encore fur celles qu'on fait ailleurs ,
&
dout les ouvrages , compofé s pour 1'infrruétion de la jeune{]e , en ont fait oubliel'
t ant d'autres, fe permettoit .d'inférer en entíer dans fes écrits les plus beaux mor–
ceaux des Auteurs anciehS
&
modernes . II fe contentoit d'avertir en général dans
fes préfaces , de.
cet~e efp~ce
de larcin, qui par l';¡veu !
ne.me~effoi t
d'en etre un ,
&
dom le public lw favOlt gré , parce que fon travall etOlt utlle. Les Auteurs de
I'Encydopédie oferoíent-ils avancer que le cas ou ils he trouvent eíl: encore plus
favorable? Elle n'eíl:
&
ne doít t:.tre abfolument dans fa plus grande partie qu'un
Ouvrage
recueitti des meitt.e1lrs Áuteurs (a ) .
E t plüt
a
Dieu qll'elle füt en effe t
un recueil de tout ce que les autres livres renferment d'excellent ,
&
qu'il
n'y
man–
quat que des guillemets!
. Nous irons meme plus loin que nos cenfeurs fur la Dature des emprl1nts ql1 'on
a faits.
Bi.en.loio de
blam~r
ces emprunts en eux-memes, ou du moins ce
qu'i~s
ont prodUlt, I1s en ont faIt les plus grands éloges ; pour nous nous croyons devOlr
e rre plus dilficiles ou plus finceres. L'Autel:lr de l'artide
Ame
avoue,
p aY
exemple
>
qu'íl eut du fe rendre plus févere fur les endroits de cet anide qu'ii a tirés d'un
ouvrage d 'ailIeurs utile
(b).
De tres-bons juges ont trouvé ces endroits fo rt infé–
rieurs
a
ceux qui appartiennent en propre
a
l'Auteur. II n'étoit pas néceffaíre , fur–
tout dans un artide de Diétonnaire Ol! 1'on doit tacher d'etre court, d'aCCllmuler
un fi grand nombre de preuves pour démontrel une vérité auffi daire que celle de
la fpiritualité de l'ame; comme elle eH du nombre de celles qll'on nomme fon–
damentales
&
primi tíves , elle doít etre fufc eptible de preuves tres-fimples
&
fen–
fibles aux efprits meme les plus communs. Tant d'argumens inutiles, déplacés ,
&
dont quelques-uns meme font obfcurs , quoique concIuans pOUl" qui fait les failir ,
ne ferviroient qu'a rendre l'évidence douteufe, fi elle pouvoit jamais l'etre. Un feul
raifonnement, tiré de la nature bien connue des deux fubfrances , eut été fuffifant .
De meme l'artide
Amitié ,
dont la fin eíl: tirée d'Wl E.::rivain rnoderne tres-e
m–
mable par plufieurs écrits
(e),
faít voir que cet Ecrivain n'étoit pas auffi bon Logi–
cien fur cette matí ere <iue fur d'autres. 11 ne pOllvoit trop donner de liberté & d 'é–
tendue a cene égalité
ti
douce
&
ÍI
néceffi'lire fans
¡aq u e lle
!'amitié n'exiHe point
&
par laquelle elle rapproche
&
confond les états les plus éloígnés . On ne
d evoi~
point fur-tout
ra pport~r
d'apres cer Auteur la réponfe d'un
gra1td P rillce
a
un hom–
me de fa maifon
(d) ,
fan s faire voir en meme tems combien cette réponfe étoit
injurieufe
&
déplacée, combien le
gra1td
Prince dont il s'acrit, étoit loin de l'etre
en cene occafIon; en un mot fan s qualífier plus ou moins iéverement cette "r épon–
fe felon le ménagernent qn'on doít au Prin c:e qui l"a faite , & qui nous efl: inconnu.
mais avec le refpeét encore plus grand qll'on doir au vrai,
a
fa décence,
&
a
1'hll-
man~é .
.
Bien
loi~ d~
fe
pl~indre
de ceux qui onr rele,:é dans
l'E~cyclopédie
quelques
défauts de cltatlOnS, c eíl: un reproche dont on dOlr leur favolr gré, parce qu'il en–
gagera ceux qui font tombés dans cette fallte a fe montrer plus exaéts
a
l'avenir;
mais nous qoyons que 1'examen rigoureux des morce;:tux emprun tés , fans aucune
acception de nom ni de perfonnes, eu t encore été plus utile . Il feroit fingulier que
t el artide, bhlmé d'abord lorfqu'on le croyoit d'une maín iudifférente ou pe\l
a...
mie
Ce),
eú t enfuite .été loué (comme
il
le mé ritoit) lorfqu'on en a connu le véri–
table auteur . Nous n'en dirous pas ici davantage, nous fQuhaitpns feulf;!ment que
perfonne n'ait la-deffus de reproche
a
fe faire,
&
que la
diverfi~é
des intérets, des
tems ,
&
des foins , n'en ait poil1t entrainé dans le langage.
P armi les différens ouvrages qu'on a accufé
l'Encyclopédi"~
d 'avoir mis
a
con,.
tri-
~
4)
C eft le .litre mem.e fous ¡equel
0n.
ra annoneée dans le frontifpiee du
ProJp,élur .
b)
D.lfertauons fur l"exiJlenee de Dieu ,
par M.
J.que)ot. A
la
Haye 1697. "
e)
Le P. Buffier Jéfuite , dont les ouvrages ont foumi d·.ilIeurs quelques exeeUens articles pour l"Eneyclopédle.
(ti)
Cet homme montroit . u
grand Prince
la
Ilatue équeftre d'un héros, lel\! .yeuJ eommun :
ce/ui quj
,JI
d'Jfour,
ré'
pondit l e Prince,
eft je 1Jó(re ; celui qui deffu! eft le mien ,
.
(.)
Voy'::'
r
Article A
G ( R •