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que
nou~
croyons deyoir
a
la vérité ,
a
nos Collegues ,
a
notre nation,
&
a
nous–
memes,
Si nous avons quelgue chofe
a
nous
reprocher~
c'eíl: peut-etre d 'avoir fuivi trop
exactement le plan de Chambers, fur-tout par rapport
a
I'Hiíl:oire ,
&
de n'avoir
pas toujours été affez courts fuI' cet article , I1 Ya beaucoup d'apparence que plus
ce D itbonnaire fe perfeétionnera , plus il perdni du cóté des firnples faits "
&
plus
il gagnera au contraire du coté des chofes, on du moins du coté des faits qui y
menent,
Il
pouiTa, par exemple , etre fort riche en Phyfigue générale
&
en chimie , du
moins qu:mt
a
la partie quí regardc les obfcrva tions
&
l'expéricnce; cal', pour ce
qui concerne les caufes; il ne iauroit etre au cono'a ire trop réfervé & trop fage ;
& la devife de Montagne
Ca)
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la tete de prefgue tous les al,ticles de ce genre , feroit
ordinairement tres-bien placée, On ne fe refufera pourtant pas aux conjeéiures , fur–
tour dans les arricles dont I'objet eíl: utiIc ou néceffaire, comme la Medecíne , ou l'ol'l
,eíl: obl igé de conjeéiurer, parce guc la nature force d 'agir en ernpechant de voir , L a
Métaphyfique des Sciences , cal' il n'en
ea
point qui n'ait la fie nne, fo ndée fuI' des
principes úmples
&
fuI' des notions communes
a
tous les hommes , fera, nous l'erpé-
1'ons , un des principaux mérites de cet
Ouvra~e,
CeHe de la Grammaire fur-tour ,
&
~e))e
de la Géamétrie fublime feron t exp fe es avec une clarté ,qui ne laiffera
li–
en
a
deÍlrer,
&
q~e
peut-i:tre elles attendent encore, A l'égard de la Métaphyll–
que proprement dlte , fu I' laguelle on crait s'etre trop étendu dans les premiers vo–
lumes , elle fera réduite dans les fuivans
a
ce qu'elle contient
d e
vrai & d'utile , c'efl:–
a-dire
a
tres-peu de chofe, Enfin dans
la
parrie des Arts , ú étendue ,
G
délicate »
fi
importante,
&
ÍI
peu connue, l'Encyclopédie commencera ce que les généra–
tion fuivantes finiront ou perfeél:ionneront , E lle fe ra l'hiíl:oire des richeffes de no–
tre Íleele en ce genre ; elle la fera
a
ce fieele quí l'ignore ,
&
aux fi eeles
a
venir .
qu'elle 'mettra fuI' la voi e pour aller plus loin , Les Arts , ces monumens précieux
de l'indulMe humai ne , n'auront plus
a
craindre de fe perdre' dans l'oubli; les fa its
ne fe ront plus enfevelis dans les atteliers
&
dalis les m¡¡i ns des Arti íl:es ; ils feront
dévoi lés au Philofophe ,
&
la ré flexion pouna enfin éelairer
&
ftmplifier une pra–
tique aveugle "
T el eíl: enpeu de mots notre plan, que nous avons cru devoir remettre fous
les yeux des leB:eurs; ai nÍl ce Díél:ionnaire , fa ns que nous prétendions le préférer,
a
aucun autre , en diffé rera beaucoup par fo n objet . PluÍleurs Gens de lettres dé–
clament aujou rd'hui contJ:e la multiplication de ces fortes d'ouvrages , comme
d'au~
tres contre ceHe des journaux ;
a
les en croire, il en eíl: de cette multiplication
COID–
~ne
de celle ' des Académies ; elle fera auffi funeíl:e au véritable progres des Scien..
ces , que la premiere iníl:itution en a été u'ti le" , Nous aVons
taché
dan s le Difcours
P réliminaire d'e jufl:ifier les diél:ionnai res du reproche qu'on leur fai t d'anéam i¡' par–
m i nous le goút de l'étude. Néanmoins , quand ils mériteroient ces repr oches , l'EnT
cydopédie nous fembleroit en etre
a
eouvert. Parmi pluGeurs moreeaux deHi nés
a
infl:rui re la mul ü tude , elle renferme ra un tres-grand nombre d 'an id es qui deman..
deront une leél:ure affidue , férieufe
&
approfondie. Elle fera done tout
a
la fois
uti le aux ignorans
&
a
ceux qui ne
le
font pas "
'
Quelgues Savans , il efl: vrai, femblables
a
ces
pretre~
d'Egypte qui
cachoien~
au reHe de la nation leurs futiles myíl:eres , voudroient que les li vres fuffent un i–
quement
a
leur ufage,
&
qu'on dérobat au peuple,la plus foible lumiere meme dans
les matieres les plus indifférentes ; lumiere 'qu'on ne doit pou rtant guere lui envier,
paree qu'il en a grand befoin,
&
qu'il n'eit pas
a
craindre qu'elle devienne jamais
bien vive. Nous croyons devoir penfer
autremen~
comme citoyens ,
&
peut-etre
meme comme Gens de lettI·es .
Qu'on les imerroge en effet prerque tous , ils conviendront s'i1s font
de
bonne
foi , des lumieres que leur ont fourni les diél:i onnaires , les journaux , les extrai ts,
les commentai res,
&
les compilations meme de toute efpece. L a plupart auroient
beaucoup lI} oins acq uis,
ÍI
on les avoit réduits aux
~ivres
abfolument
n ~ceffaires.
En
matiere de Sciences exaél:es, guelques ouvrages lí¡s
&
médités prQfondémem fu ffi–
fent; en matiere d'érudition, les originaux anciens, dom le nombre n'eft pas infini
a
beaucoup pres ,
&
dont la leél:ure faite avec réfl exion, difpenfe de celle de tous
les modernes ; ca r ceux-ci ne peuvent etre ,
qU~l1d
ils font fideles , que l'écho de
Jeurs prédéceffeurs. Nous ne parlons point des Belles-Iettres pow' lefquelles il n@
,
faur
Ca) Q tn
S Al-lE ?