I04
C HA
tidles
de, iris
&
des couroones: 00 attribue ces phl!–
nOillene,
a
deS irrégulari' és confiames du cryllal,in
&
de .a
corné~ ,
dans ceux qui les voyeot toOJours;
&
daus
c~ux
qm ne
~es
vo yenr qu'en cerlain (em),
a
quel–
qUe chaugemem IOllamané des
mem~s
parties ( comme
10(lqu'~n
s'dl comprimé loog· ,ems avec la main la par–
lIe
lu~~neure
de I'reil ) .
.
LO~lque
les Cuperficies des humeurs fon! irrégulieres ,
!I
arnv~
qu';\ cerlaine difiaoce les doux foyers foo t qu'
1/
le pelO' Cur la rétine un cercle lumioeux
&
foi!>le
3?tour du point ou il fe ramalfe plus de rayons ;
&
c ea ce cercle qui produit I'appareoce des couronoeS au–
to~r
des objets lumioeux peodant la nuit . Si I'irrégu–
lamé des fuperficies des humeurs o' efi pas fOrl conli –
dérable , on appercevra feulement un cercle elair fans
cou leurs ; mais
Ii
elle efi fort graode, iI
Y
aura une
réfraéHoo conlidérable qui duonera des couleurs.
O "
confi rmera cette explication , eo faifant palfer un
objet noir au·devallt de la prunelle
&
proche de I'ceil .
L orfque la moitié de la prunelle en fera couverte , la
m ',i,ié du cerele lumineux difparol tra d'uo ce" é ou
de I'autre , fui vant la difpofi tion
&
la
na'ure de I'reil ;
&
cet elte, arrivera totlJours , fi I'on me,
l'
objet noir
fort
pro~he
de I'ceil, quand le corps lumineux ea rort
grand . S i le corps lumilleux ea pe,it, I'obje, noir pour–
ro
'interpofer
a
quelque difia nce; mais le cercl c paro'–
tra m ins lumineu x, quand
13
lumiere fera petite .
D 'fcarres attribuoit les memes apparences
a
des plis
ou ride< circulaires Cur les furfaces des humeurs; mais
il ne parolt pas qu'on ait jamais rieo obCerv" de pareil
daos aucuu reil . Cepeodant D efcartes expliquaot tres–
bien les iris
&
couronoes eo conféqueoce des rides cir–
c ulaires, il oe Ceroit pas mal roudé
a
prétendre que ces
rides ne Cont pas alfel. confidérables pour etre obfer–
vées.
C
R A
NDEL L E
E'T E
1N TE . (
'Jlirifpr.
)
L es adju–
dicadons
ii
I'extinaion de la
.hand,II< ,
qlli fe prati–
quen, en certaills ca ,
Co
11
un uCoge fort ancien. 1I
ell
ea
parlé dans de, priviléges aecordés
ii
la ville de Cay –
l us· de·B.>nn"tre en Languedoc par L Ollis duc d' AnJou ,
lieutenanr général pour le roi en ladite province , au
m ois de M ars ' 368 ,
&
confirmés par Charles
V.
par
des 1eures du mois d' Av ril t 370 . Ces lettres donnellt
au, conCuls de cetre ville les droits d'. ncan
&
de ban,
qui o'étoient pas .trermés
ad <xúnéllim <andel",
,
plus
de cem fous tournois par an .
Q udques eoOtu mes ont adopté cet ufago pour les
adj udicatioos qui fe fon t en juflice. L a plus ancienne
ea eelle de Ponrhieu ,
article
169. laquelle fut rédigée
en 149f . 11 en ell aum parlé dans
I'arei"<
1f de I'an–
c ien Ityle de la Cénéchau lfée de Boulenoís , qui efl
a–
peu pres du mdme tems ,
&
dans plulieurs nutres coO–
tutn es du rt!i1..ic:me fic:c1e
1
qui runt les coilculn es
d~
M ,,"S,
chapo x ii.
L itle ,
art o
160.
164. C ambrai ,
tit .
xxv. arto
t6
&
43. Bretagne, f79. 728. la cO\1tume
locale de S cclin fous L ille
&
celle de L anooy .
11
en
efl aum fait mentioo dan, plufieurs ordonnances , Cavoir
daos eelle de Louis XI!. de ('an 1fOs.¡.
arto
20. dans
I'édit de Ifl 6, pour les enchores des VOlites de forets
d u roi
¡
daos celle d'Henri 11. du mois de D éccmbre
1
ff3, & autres ; & daos les ordonnances du due de
Bouillon,
art.
5'3
L
C etre ancieone forme de faire les adj ndications en j u–
fi ice
a
l'eHiuaioo de la
,hand<lle ,
ea
eneore obfervée
dans l'adJudication des fermes du roi
&
des choCes pu–
bliq ues ; m ais elle a été déte ndue ponr les ventes
&
bau¡ des biens des panieuliers . L es :ldjudications doi–
vent en ctre faites pub/iquemeot
a
I'audience, les plaids
lel1am , de vive voix .
11 Y
en a un arret de reglemeet
rendu aux grands jours de Poitiers le 28 Septembre
1f79·
L e motif de ce changemeot ell: que I'adjudication
a
l'euinaion de la
, handeJl<
d i
fujerte
a
deux fraudes.
L ' une , el1 que les enchérilreurs atreaem de faire lan–
guir le, encheres j uCqu'a ce que la
,hal1d<lI~
foit beau–
eoup diminuée ; au moyen dequoi les héritages ne foot
jamais vendus ou ntlermés leur juae valeur .
L'autre fraude
di
que quand la
cband<U<
ea
a
I'ex–
tré míté ,
4
que la Ilamme en eCl chaneellante , il
Ce
lrouve quelquefois des gens qui I'!!teignent par une tOUI
:Iffeélée .
C 'ea
pour éviter ces ineonvéniens , que dans le Cam–
brélis l'adJudicadon des héritages ne Ce fait plu,
a
l'eI –
tina ion de la
,hand,II~ ,
mais
a
trois coops de batoo,
fuivant la remarque de M . D esjaunau• .
I/oy.
H cring ,
¡fe fiJe
jllff.
fap .
vj.
nQ.
18.
(5
J9.
pago
97.
L e
gloff.
CRA
¿<
L auriere , .u mOl
Cbm,dd,.
al/U/NI,
&
Ch.,nd.'I<
It~il1le ;
Boucheul
Jur P OllOft,
artlCJe
-H4. ".
16.
A Rome
&
dans quelques autre eudr"it' , les excom–
monic:Hions fe pronol1ceuc en
deignaut
une
,hm, delle
ou un cierge .
V.y~'G
E
x
e O" "
u " ,
C A T
IO N.
CHA " D IiL LE S DE RO l ' .
(]uri{prHd.)
Une
Centence de police du 19 D écembre ' 74f, ell ordon–
nant I'ex éeution de I'anicle 9 des ClatutS des C hande–
liees de Paris , a défendu
aUI
maltres Chaudeliers d'eo
faire ou faire fabriquer
a
peine de vingt livres d'amen–
de, & aux gar<;ons & autres de les porter,
a
peine de
prifon . Ce reglemem iut réaffiché au mois de Jan vier
1748.
(/1 )
C H
A
NDEL L E,
(Pharma,i< ) voy<z,
O
1
S E
L
I!:
T
D E C UYP R E.
C
H A N
DEL LE , c'efi ain fi qu'on appelle en
Char–
pmt" i.,
un poteau qu'on place debout iI' plomb , fous
une pomre ou Cous une autre piece , pOUt la CoOtenir
horiContale.
• C
H
A N E'E,
f.
f.
( M 4nufaél.
'"
foi~)
eannelure
pratiquée
a
I'enfuple qui Cen au métier de l' étotfe de
foie.
I/oy'z,
E
N S U P
LE .
C ette cannelure de l'enCuple ea de trois quarts de
pouce env iron 'de large , de deu! piés
&
dem i de long,
de
1:1
profondeur d'uo pouce: elle Cert
a
recevoir daus
Ca caVilé le compoCleur
( voy"'.
C o
M P
O
S T
E
U R ) ,
&
a
fi xer
&
arre ter le commeocement de
l'
étofie ou
de la chalne , quand on la plie fur I'enfuple.
C
H
A N G
A
N
A R , (
G/og .
)
royaume de l' Inde
dans la preCqu'lle du M alabar, fur les frootieres de
I'~tat du N i ique de M aduré .
C H A N G
A
N
O R,
(Glog . )
ville confidérable
d'Alie daus l'lnde, capitale du pays de m ':me nom daos
le Malabar.
C H A N G E'E,
(G / og . )
ville de la Chine dans
lJl
province de C han li .
L at .
37.
8.
C H A N G C HE U,
(G/ oX.
)
graode viIIe de la
Chine dans la provinee de N aukin.
11 Y
a encore deur
villes de ce nom
a
la Chine , l' une dans la province
de Kisnli,
&
I'autre dans celle de F okien.
C
H
A N GE l N G ,
( G/og . )
ville de la Chine dans
la province de Xantung.
L at.
36. f6.
• C H A N G E, f. m .
( Gramm . Synon.
&
Comm. )
aaion ou cOllvention par laquelle on cede une chofe
pOllr une autre : il
y
a le
troc , I' lchange
&
la
permu–
ta';on.
M . I'abbé Girar d pré,cnd,
dans fu Synony –
mes,
que
cho1Jge
oon - reulement n' exprime pas , mais
exclut toute idée de rappon : ce qui De me paro!t pas
exaa; car
, hang"
ea un
mo~
relatif, dont le eorrela–
tif eCl de
p"rzfter
dans la po()eilion .
ün
De peur en–
tendre le terme
,hange
fans avoir l' idée de la ehor"
qu'on " ,
&
eelle de la choCe pour laquelle on la cede .
11
déligne I'.a ion de donner
&
de recevoir.
11
Y
a peu de
chang<s
ou la bonne-foí foit entiere : iI am ve m 6me
communément que les deux contraaans penlent s'.m:l–
per I'un I'autre. S'iI y a une inegatité convenue entre
les cho Ces qu'on
.hang< ,
la compenfatioo de cette in,,–
galité s':lppelle
Icbang<. Qzl'av<z,-" OtU do" nl
'"
Ichan–
g e? E .hange
ea cependant aum Cyoooyme
a
, han!;<;
mais iI ne s'applique qu'aux charges , aux terres ,
&
aux
perfonnes: on dit
f aire 1In Ichang. d'ltat
,
de
bi",s ,
&
de
pri(omJÍ" s.
Si le
, hm'g<
efl de meubles , d'ua cn–
files , ou d'animam-, iI fe nomme
tro, :
on
tr09/1<
de'
bijoux
&
des chevaux . Q uant
a
la
p" mlllattOn,
elle
n'a lieu que dans le
, hallge
des dignités ecelélialliques :
on
p<rm1lte
fa
cure, fon eallonicat avec un autre
b~nétice .
V oyet. lu Syn. d<
M. I'abbé G irard .
L e mot
chan!;e
a un grand nomore d' autres acce–
ptions ditrérentcs.
/1
Y
a celui qu'on appelle
mmlt,
OU
pur,
ou
nat""I,
OU
commtm:
il conlil1e
a
prendre des
m otInoies ou d¿fca ueufes , ou éttangeres , ou hors de
cours , pour des monnoies du pays
&
courantes . Cette
fonaion efl exercée dans toutes les villes par des chan–
geurs , moyenn. nt un bélléfice preCcrit par le roi. Ce
bénéfice s'. ppelle aum
,hange. V oy .
C
HA" G
E
U R
S .
Chang<
fe dit de I'intér':t pour trois mois qu'ex ige un
marcliand qui prete
a
uo autre : il fe dit de I'efcompte
d'un billet ; du profit qu'on retire d'avanees faites daus
le commerce ; de la difierence qu'il y
a
eO,,,e l'
~r.gent
de banque
&
I'argent courant ; du /ieu ou fe, ta". le
commeree du
,hang<
daos une ville ,
'V0Xez,
I
arttc/.
C
U A N G
E ,
Archiu éls". ;
du revenu uCuraire qu' on
tire d'un argent prété fans aliénation
&
fans riCque da
fond . L a Cuite de cet an iele ,
00
le mot
, hII11X<
ca
coufidéré dans fon :lcception la plus importante , la
plus étendue ,
&
la plus diffi cile
a
examiner , nou. "
été
commfmi~:<le
par
M.r V. D. F.
JL