CRA
eont elle ell capilate . Quelquos-OllS croyent que e'dl
la meme chofe que Bi:nogor.
CHAl'i D E LEUR, f.f.
(Tbi,lng.)
f':lequ·on
eélébre dallS l'égliCc R omoine , le deox
de
f
évrier , en
mémoire de t. préCelllalion de JeCus-Chrill ou lempte ,
&
de la puri6eation de la foime Vier¡;e.
E lle tire fon nom des eierges ollumés qu'on y be–
nit,
&
que le c!ergé
&
le peuple y ponem
3
l:t
pro–
cemon, eomme des Cymboles d. JeCns-Chrin,
l:t
v¿–
rirable lumicre qui venoir éeJairer les Gentils, eomme
iI
en dir d3ns le call1iquc de Siméon , qu'on ehallle
a
ecue eérémonie.
Les Grccs lui donnoicot le
110m
d'lÍo~¿''T'JI,
c'en–
'-dire
r<ncontre,
en mémoire de eelle que tiren¡ le
viellard Siméon
&
la prophéleae Anne, de Jefus.Chrin
préCemé au lempte por
Co
Caime mere .
Quelques-uns prélendelll que eeue f"le fU l inllimée
par le pape G elaC., qui lenoil le fiége de R ome en
492, pour l'oppoCer aUI lupereoles des payens;
&
qu'
en albOl proecffionnellemem aUlOur des ehamps av ee
des cierges allum¿s, on y faiCoir des exoreifmes. lis
fe fondent f4r ces poroles du "énérable Bede: " L 'E–
" glife a ehangé heuroufemem les lunralions des pa–
" yens, qui
Ce
faiCoiene au mois de Février autour
des ehamps , en des proeeffioos
011
1 'on porte des
ehandolles ardemes, en mémoire de eetce divine lu–
miere dont JeCus-Chrifl
a
éeloiré le mOl1de ,
&
qui
" I'a faie nommer par Siméon la lumiere pour la ré ·
" véladon dc.:s Gentils. " D 'autres en atcribuent I'in–
llieutioll au pope Vigile en
f36,
&
vculent qu'elle
:lit Cié Cubrtituée
a
la fete de Proferpine, que les pa–
yens eélébroien¡ avee des tOrehcs ardemes ou eom–
meneemcne de fénier. Mais ces opioiotls paroilTem
6ns fondement qU3nl
a
la fubfl itution de la ehondeleur
il
ces eérémonies du paganifmc. L 'Eglife , en infli–
eU3nt eelle felc
&
d':lotres , n'a eu en vOe que d'ho–
norer les myneres de JeCus-Chrifl
&
de la Cainte Vier–
ge.
( G )
( 1 )
• é
H A N DEL [ E R,
f.
m.
( IfTt.
mlch.
)
uflen–
{jle
qui fen
a
portcr les cierges , bOllgies,
&
ehandel–
lcs deninées
a
éclairer . 11 Y a des
,handeiiers
d'égli–
fe, des
ehandelien
de ménage ,
&
des
ehandelierl
d 'ot–
tcliers . L es premiers font fon grands, om un pié qui
les CoOlient, une branehe droite qui efl Colide avee .le
pié ou qui s'envi/re avee lui, une
eou~c
qui forme la
partie fupérieure du
eha"dclier,
&
qui efl ou envi!Tée
ou Colide avee la partie Cupérieure de la branehe ou
lige ;
&
au milieu de eelte eoupe une fiche pointue
folide avee la eoupe, qui en
re~Oe
dans le erOu eo–
nique du eierge,
&
le eiem droie
&
Cotide.
royez
C
1
e
R G
e. Ces
ehandclicrl
peuvene etre tOur d'une
pieee. L e.
ehandelierl
de ménage ne differe", guere
de ceux d'églife , qu'en ce qu'i1s fone
maitu
grands ,
&
qu'au !ieu
d'~tre
lerminés par une eoupe
&
par une
Jiehe on y a pratiqué une eovilé qu'on appelle la
bo–
¡'eche';
c'cn daos cette clvité quton place la bougie ou
lo ehandelle . L 'uCage de la eoupe dans les
chand.–
JierJ
d'é¡¡liCe, e'en de reeevoir la círe qui tombe flui–
de du clcrge tandis . qu'il brOle . Ceeee pieee efl fup–
ptéée dans les
ehandaierJ
domeniques, qu'on appelle
fia'1'bMuX
,
par un innrument appellé
binet:
le binel
u'efl auere chofe qu'une peeiee eoupe pereée daos le
milieu,
&
iI
('ouverture de laquelle on a adapté ou Cou–
dé en-deíTous, ou vers la partie convexe, une douiHe
m inee; cette douille entre dans la bobeehe du
ehan–
da;'r;
la bougie ou ehandelle dans la douille du bi–
nee;
&
la círe ou le fu if qui tombe Buide de la ehall–
delle ou de la bougie , en
re~u
dans la pareie eonea–
ve de 1, eoupe du binee.
Ii
Y a des
chande/iers
d'at–
tetiers d'une in6nité de
fa~ons,
la ehandelle emier. e[l
renfermée dans quelques-uns, fon eXlrémité inférieure
emre dans un binee caché au fond de la branehe du
,handelier ,
&
mobile le long de eeHe branehe par le
moyen d'une quene qui eraverfe la branehe du
ehall-
.
dc/itr,
&
qui peul gli(I"er de bas en-haue
&
de haUI
en-bos, dans uoe feOle praliquée exprcs le loog de la
branehe edu
,haHde/ier.
Celui des Tailleurs, qu'on voie
Pla1Jche de
ces
ouvrierl ,
efl uoe branehe de bois gar–
uie par un de Ces boues d' une bobeehe,
&
diviCée
a
t'autre bour en quaere entailles , qui
re~oiveDt
la eroi-
(1)
On croit commaoément que In
rete
de
la
Purificoltion
:t.
6té in–
nirué~
par rEmpe:reur Jufiin:en. ou
ordonn~e.
p.u Ini
dan~
toat
l'Empire . Si le,
St!rmom
¿es anciees
rercs
qui ee parlent.
~toicnt
eie...
l~~Gitimes.
nous
en aurioos des tracc" dan, quclques homelics
CRA
101
fier e des qunlre Jivilions de la caíTclle .ol1 ils mel,ent
leur 61,
&
<jui lni fert de pié. L es Orfévres,
le.
F ondeurs, les Chludronn ie" , les Ferbl.micrs,
&
au–
tres ouvriers, fout des
cha1fdcliuJ.
11 Y
en
a
de bois,
de
lerrc ,
de fayence, de
verre,
de
porcel:J.ine, d'¿–
eain , de cuivre , d'orgeot,
&
d'or. Ceux de mé–
eal qui Cont do plufieurs pieees qui s'enviíTeO! les unes
dans les autrcs, fon e de mouvais
uf3~e;
l. vis
&
I'é–
erou s'uCcnt,
&
t'aíTemblage eelfe d elre Colide.
La
maniere done on les travaille , foil qu!on lcs fonde,
foie qu'on les con
n~uife
autrel.neO!, n'a rico de
par~~eulier.
It
u'y a poml d'ouvrler en mélal, qucl qu 11
Coit
&
m~lTIe
en bois, qui ne puilfe faire , Coit ou
mar;eou
&
i\
la 1ime foit
'<IU 10ur,
un
chandelier .
L es
cha1Jdeliers
des
a~cieos
ne différoiene en rien des
n()~rcs:
on nc
r4it
(j
naus avons cmprunté erUI de
n'" é¡;liCes des temples d<s payens on des fyllogogues
dos Juifs; ce qu'il y o de eertain , e'
e.flque
d.~s
des
[cms ou le Chrifli:loiftne
récclu
n'üurolt
pu
U\'Olr ('lUS
fcandale le Illoindre ornemene eommun 3vee le poga–
niCme , quelques peres de
l'
Eglife reJcleerent l'uCoge
des
chal1ddien ,
par la raiCon feu le que les Poyens s'en
rcrvoient.
• C
HA" DEL
J
E R D'O
R
¡o,'
S E P T II
R
A N
e
H E S .
( Hift. ecd/jiaft.
)
11
en
fait me.OIion de
~eux.
ehan–
d,/ien
de eeue .Cpeee dans les livres de t anClen ee–
fl3ment; t'un
riel:
&
I'autre
my¡Urimx:
M oyCe
Or–
donn. le premier pour le
I~bernaele;
il fue batl. d'or ;
il peCoit un tolent, fon pié
~roie
".u m d'or,.
&
11 par–
to;t de Ca tiae fepe branchos elteuloltes, lermmees eha–
eLlne par un':, lampe
i
bee. L e
Soin'
,
I'allte! des par–
fums
&
la eable des po;ns de propolition, l1' óroient
éeloir::s que par ces
la~pes
qu'on allumo;t
1".
Coir
&
qu'on
~ leignoit
le mOllll . L e
chandc"er
étol.! plaeé
VCeS
te midi: Satomon en fit foedre dlX pareds done
on déeoro le meme lieu ; einq furem plaeés au mi–
di
&
cinq au feptemrion. L cs pinceHes
&
les m o u–
eh~Hes
qui aeeompagnoiel\l tes
eh.mdcii crJ
de M oyfe
&
de Salomon éroient d'or . Au retour de ta eapeivi–
té on reflicua dans le temple un
, hand,lier
d'or , qu'
on
ti~
CLlr
le
modele du
ehande/ier
de Moyfe. Le
Ceeond fut emporté par les R omlins avee d'autres ri–
cheíTes ql1'ils trou verent dans le temple. 11s le pla–
eerene avee lo lable d'or dans le temple que Vefpa–
fien tie élev.r Cous le eilre de la
paix
;
&
I'on voie
cnCQre
aujourd'bui
fuc
Pare de
cet empereur, ce
,han–
deli"
p3rmi les dépouilles qui ornerent Con lriomphe.
Le
chonde/ier
de la viuGln du prophele Zaeharie
é–
roie aum
a
Cept brotlehes ;
iI
ne différoie de eeux de
M oyCe
&
de Solomon , qu'en ce que l'huile pa(foit
dans les lampes par fept ronaux qui fe rtoiene du fond
d'une boule élevée
iI
leur hauteur,
&
qú'elle defeen–
doil dan, eeae boule par le pelit bo>.1t de deux eon–
ques qLli la reeevoieoe lalémlemene par leurs grandes
nuvertures, degoultanee des feuilles de deux oliviers
plaeés :\ ehacun de
Ces
e()tés.
C
H A N DEL
I
E R S, ( L E S)
Art. milito
dans la
guerre des fiéges Cone eompofés de deux pieees de bois
pomlleles, Cur lefquelles COnt élevées perpendículaire–
ment dcux autres pil!ces ,
enrone
qu'il forme
ainli
une
efpece de eoffre qu'on remplie de faCeloes .
Voye~
/"–
figure,
PI. X /l!.
de fortific o
On Ce Cere quelquefois du
chande/ier
pour fe eou–
vrir plus promptemene du feu de l'cnnemi. Le ehe,–
valier de Saine-Julien rapporee dans Con livre de
la
forge de Vu/cain,
qu'uo officier Vénirien voyalle un
fergene qui demandoi e des
eh""de/ierJ
pour fe eou"rit
dans un pofle avancé, s'éeria devam eout le monde:
che diovol. vuo/ far de' ehondellieri, che fa tanta
luce ?
"
que dioble vellt - il faire de
cIJa"delierl,
" qu'il fait
fi
c1air ,,; car
c'étoic
en plcin midi. Ces
fotifes qui font rire touee une armée, ajoOre cee au–
leur, fon t voir aUI jeunes offieiers qu'i[s né doivent
rien
o~gliger
pour f ere inaruits des lermes de leur
profeffion .
(Q)
.
,
e
H A N DEL 1 E R
S,
tn terme de
marIne,
Cont des
pieces de bois ou de fer fai les en forme de fou rehes,
ou pereées Ceulemene pour reeevoir
&
foutenir ditfé–
rentes ehofes : elles variem fuivant l'ufage auquel oa
les defline. Voiei les divers
chandelierJ .
Chan-
de S, AlJgufiin; mais les
Critiqa~
root
convenn qu'elles
rone
:lpo~
criphe.r.
&:
bien poílc!riclIres
a
ce OoilC'llr Je l'E:gtife Voye%. le p.
T .",•
./i,.¡
d:ln; fon
[rai[~
des
f~tc.
litl.
JI.
tI,.
JI,
( .JI)