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AME

011

notnme

mt";lIl6pbylax,.

&

par la profondeur de

¡'en–

Uroir ou ccue fonde péni!uoir, qu'elle t!toir foilrenuc

par le corps C'llleux , quand on l'abandonnoir legcre–

Incnt.

Dés que lc pus qui pefoir fur le corps calleux fur

\uidé , l'anoupilfcmem celfa, la

vU~

&

la liberté des

f

11

rcnviurenr. Les accidens

recommcn~oiem

a mefu–

rC que la cavité fe remplilroir d'une nouvelle fuppura–

tion,

&

ils difparoilfoiem

ii

mefure que les maderes

fonoiem. L'inJcéliotl .produifoir le méme effer que la

prt!fencc des matieres: de que l'on remplilfoir la cavi–

ré, le malade perdoir 13 raifon

&

le femimenr;

&

on

lui redollnoit run

&

l'autre, en pompant l'illJeélion par

le moycn d'une feringue: en lailrant mcme aller le me–

ninoophyl~x

fur le corps calleu!, fon feul ¡oids r3p–

pc1 CJlr

le

nccidens, qui difparoilroienr quan ce poids

toir éloigllé. Au boO[ de deux mois , ce malade fu t

guéri;

iI

cut la

r~te

entieremelu libre,

&

ne rclfendt

pa!

la

moind.rc

incommodiré.

Voila done

I'nmt

inllallée dans le corps ealleux, juf–

qu'a

ce

!jl1'il

lurvi<nne quelqu'expérience qui I'en dé-

bce,

&

qui réduife les Phyliologil!cs dans le cas de

ne f.woir plus ou la menre . En allendam, confidérons

combien fes fonéliolls tiennenr a peu de chofe: une

fibrc dérangée; une goune de fang extravafé; une le–

gcre inftammation; une chute; uoe eomulioll:

&

adieu .

le Jugemcllr, la raifon,

&

toure cenc pénétration dont

les homme, fom

Ii

. 'ains: toute cette vaniré dépend

d'un lilet bien ou mal place!, fain ou mal fain.

Apres avolr employé tam d'cfpace

l

¿tablir la fpirilua–

lité

&

l'illlmortalilé de

l'a",. ,

deuJ: fe:ltimcn tres-capa–

b1cs d'enorgucillir I'homme fur fa condirion

a

ve~ir;

qu'il

nous foir pcrmis d'employer quelqu<s lignes :\ I'humilier

fur

a

condirioll préfenre par In contemplarion dcs chofes

fUliles d'op dépendenc le quali¡é donr il fuir p'us de cas.

11

n

benu faire, J'expérience lIe lui I(litre aucun doure fur

la connexion des fonélion de

I'amt,

avec I'érat

&

l'or–

pnifarion du corps; il faur qu'il convienne que l'impref–

líon inconlidéréc du doigr de la Sage-femme (¡¡ffi{(lit

pOllr

t~i rc

un fot, de Corneille, lorlque la bOlte orreu–

fe 'lui renferme le cerveau

&

le cervelet, ¿roir molle

¡:omme de la pare. Nons finirons cet anicle par quel–

ques obfervations ¡¡U'en rrouve dans les mémoires de

J'

J\clIdémie, dans beaucoup d'aurres e¡¡droir ,

&

qu'on

s'altend fan doute

iI

rencontrer ici.

1'.)

n enfanl de dcux

2ns

&

demi, ayant joüi jufque-U d'unc fanré parfaire,

commen~a

a

romber ell langueur; la rere lui groffilfoir

peu-j-peu: 3U boO[ de dix-hulr mois

iI

celfa de parler

3uffi dillinétemenr qu'il avoit fair; il o'appril pl us ríen

de nouveau; au conrraire roures les fonélions de

l'nme

s'altérerent au poiO! qu'il vinr a .ne plus donner 3UCUtl

figne dc perceprion ni de mémoire, non pas meme de

go"r, d'odornr ni d'oüie: il mangeoil

a

!(lute h.eurc,

&

reccvoit indifféremmenr les bon

&

les mauvais ali–

mens: il étoit toOJours couché fur le dos ,

Ile

pouvam

foilr~nir

ni remuer fa

r~re,

qui élOit

dev~nue

foc¡ grolrQ

&

fort lourde'

iI

dormoir peu,

&

erioit nuir

&

Jour;

iI

ovoir la refpiration foible

&

fréqueme,

&

le pou1.s

ton pelÍr, mai réglé; il digéroir alfe. bien, avoir le

ventre libre,

&

fU[

totlJours ¡ans lievre.

1I

mOUrur apre deux an de maladie;

M.

Lime I'ou,–

vrít,

&

lui trouva le crane d'un riers plus grand qu'il

ne de"oit erre naturellemem, de I'eau c1aire dans le cer–

""nu; I'en¡onnoir large d'un pouce

&

profond de deux ;

la

glande pinéale carrilagineufe; la moelle

allongé~,

mO!l1, molle dan$ fa partie américure que le cerveau;

le c rvelel skirreux , ainti que la partie pol!érieure de.

la moclle allongée,

&

la moi:lle de l' pille

&

les nerfs

qui en fonem, plus perils

&

plus mous que de coilrume.

V oyt::;

la

mlmo;rn dt facad!mie, nnn!t

17of,

pagt

n;

n."l.

r74l,

hi{f. lagt

31;

",,,,It

r709,

hijl.

pag~

11;

&

d01lJ Jlotr. Dil1,onnairt

ItI

artic/..

CERVEAU,

ERVt::LET, MOELLE, ENTONN OIR ,

&c.

La nature des alimens inftlle rellcment fur la conl!i ·

I\\lion dll corps,

&

cclte conl!itlltion Cur les fonctíon;

de

l'''>nt,

que cclte feule réBexioD feroit bien capable

d'cffi-nyer les meres qui donoent.leurs enfaos

ii

oourrir

~

des ineollnues.

Les impremons faires fur les organes encore Icodres

des enfnns, peuvcm avoir des fuites ti facheufes, rela–

riv mem nux fonélioDs de

I'nmt,

que les parens doi–

,'cm veiUer avcc foio

a

ce qu'on ne leur donue aucuoe

r rr

u~ pa~i'lue,

de quelque namre qu'elle foir .

Mals

YOICI

deux aUlres faits tre:s-propres

a

démonrrer

l s clfcrs de l'o"u fur le corps,

&

réeiproquemeO! les

effers du corps fur

I'a",•.

Unejeuoc tille, que fes <lif–

'Tome l .

AME

pofitions

Dltufelles 00

la févériré de l'édocation avoient–

Jertée dans une dévotion ourrée, tomba dans une efpcee

de mélancholie religieufe. L a cr:lime mal n¡ifonnée qn'

on lui avoir infpirée du fouveruin Erre, avoit rempli fon

e(prir d'idées noires;

&

la fuppreffion de fes regles fut

uoe fu:te de la terreur

&

des allarmcs habituelles dans

lefquelles elle vivoit V on employa illurilement conrre

cet accidcO[ les emménagogues les plus efficaces

&

les

mieux choifis;

la

fuppreffinn dura; elle oCC3uonna des

cffets

Ii

flIcheux , que la vie devim bien-u')r infuppor–

roble

:1

la

jeune malade;

&

elle étoir dans cet érar, lorf–

qu'elle eur le bonheur de faire conooilrance avec un

ec–

c1élial!ique d'un caraélere doux

&

liaot,

&

d'un efprlt

r;¡ifonoable, qul , partie par la doucelir de fa converfa–

rion , pani. par la force de fes raHons, viO!

a

bour de

bannir les frayeurs dom elle éroit obfédée,

a

la récon–

cilier avec la vie,

&

i

lui dODller des iMes plus faiDes

de la Divinité;

&

a

peine I'efprir fur-i1 guéri, que la

fuppreffion éelfa, que I'embonpoinr revim ,

&

que la ma–

lade joüir d'une trcs-bonne famé, quoique fa maniere

de vivre fil l exaélemem la meme dans les deuJ érars

oppofés. Mais comme l"efprit n'el! pas moins fujer

a

eles rechihes que le corps, ceue tille éram retombée

daos fes premieres frayeurs fuperl!itieuCes, fon corps

retomba dan le m8me dérangement,

&

la maladie

fur accompagnée des memes fymptomes qu'auparavanr.

L'

ecc1étial!lquc fuivit, pour la tirer de· la , la

me

me

voi. qu'i1 avoit employée; elle lui réuffir, les regles

reparurenr,

&

la filmé reviO[. Pendant quelques années,

b

vie de cerre jeune perfonne fur une alternarive de fu–

perllirion

&

de m.ladie, de rcligion

&

de fanté. Quand

la fupcrllition dominoit, les regles celroielll,

&

la fan–

ré difparoilfoit; lorfque la rcligion

&

le bon fens repre–

noieot le delfu , les humeurs fuivOlem leur cours ordi–

naire ,

&

la fan ré revenoir.

Un muCicien célebre, grand compoliteur, fut attaqué

d'une lievre qui 3yant t0l1jours augmemé, devior con–

rinue avec des redoublemens. L e feprieme jour

i1

tombll

dans un

d~lire

vioIcor

&

prefqve continu, accompagné

de cris, de larmes, de terreurs,

&

d'unc infomnie per–

pétuelle . Le rroilieme jour de fon délire, un de ces

COl1pS ¡j'inl

!in.él

: que

1'011

dit qqi font chercher aur ani–

mallx malades les hcrbes qui leur font propres, lui tit

elemander

a

emendre un petit concen dans fa chambre.

Son

mede~in

n:r c9nfentit qu'avec beaucoup de peine;

cependalll on IUI chaOla des cantates de Bernier; des les

premiers

acc.br

,d · qu'il entendit, fon vifage prit un ait

Cercín, fes yeu! furen! rranquilles, les convullions cef–

ferem

abfolum~nr ,

il verfa des larmes de plailír,

&

eu~

alors pour

la

J\1uCique uoe fen libiliré qu'il n'avoir ja–

lI)ais éprouvée , ,

8?

qu'il n'éprouva point depuis

II

fut

ans tievre d\lram tout le conecrt;

&

d~

qll'on l'eut

fini ,

iI

retomba dans Ion premier étar. On 'I1e manqull

pa

de revenir :\ un remede dom le fucces «voit éré

li

imprévíl

&

Ci

hfureuI. La tievre

&

le délire éroient

touJours fufpeodus pendanr les eoncerrs;

&

la Murique

éroir devenue li t]écerTaire lU malade , que la nuir il fai–

foir chanrer

&

meme danfer ulle

p~rente

qui le veilloit,

& :\

qoi Con

affii~ion

"F permenoir guere ,d'avoir PQut

fon malade la complaifance f1u'i1 en exigeoit. Une nuit

emr'autres qu'iI n'avoir auprcs <le lui que fa garde, qui

ne favoit qu'un miCér3ble vludeville, il fllt tlbligé de

fen contemer,

&

en reaentit quelques effets. Enlin dix

JOllrs de MUlique le guérírent enrieremenr, fans autre fe–

cours qu'uoe faignée ¡ju pié, qui fur la fccood\: qu'on

lui fir,

&

qui fUI fuivic d'une grande évacuation.

Voy.

TARENTULE.

M . Dodan rapporte ce fait, apres l'avoir vérítié.

11

ne prétend pas qu'il puilre fervir d'cxernple ni de regle:

mrus il el! alfez curieux de voir commem daos un hom–

me 'doot la Mulique etoit, pour ainli dire , devenue

l'amt

par U{le loogue

&

cOlllinuelle habitude, les con–

cens

001

rendu peu-a -peu ;tUI efprir; leur cours natu–

rel. 1I n'y a pas d'apparence qu'un p.cintre pilr

~rre

goéri de mcme par des tableaux; \a Peinture n'a pas le

meme pouvo¡C fur les efprils,

&

elle !le porteroir

p2S

la

méme impreffion

iI

l'ame.

A M E

D E S BE TE,

( M ltapb.)

La quellion qui

concerne

l'"me

del bila,

étoir un fujer ane'L digne d'in–

quiérer les anciens philofophes ;

iI

ne paroír pourrant pas

qu'ils fe foieor fort tourmenté fur cerre manere, ni que

partagés enrr'eux fur ram de poinrs ditférens, ils fe foi–

em fait de la t\ature de cellC

amt

un prérexte de que–

relle. lis om tous donné dans l'opioion cornmune, que

les brutes femem

&

connoinenr , amibuanr feulement 1

ce príncipe de connoilfance plus ou moios de digniré.,

plus ou moias de conformité aVee

I'"me huma;n.;

&

Yy

~~