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,

114-

A

D

J

~emenc

morÓ! fubClanrivemem , cela dépend de'lenr fet–

vice

c'~It-il-dire

de la valeur qu'ou leur dOllnedans l'em-

ploi 'qu'on en fair.

.

11 relle:l parler de la Cynraxe des

adjelli!l.

Ce qn'on

peur dire

:1

ce CUJer, fe

réd~ir

a

deux poims .

r.

La rerminaiCon de

l'adjellif.

1..

La po(jrion de

I'adjelllf.

l'.

A

l'égard dn premier poin!, il fau! fe rapreller

ee príncipe donr

nou~

avons parlé ci-delTus, que I

adje–

Oif

&

l~

Cubflanrif mis cnCemble en coutlrudion, ne

préCenrenr a l'efprit qu'un Ceul

&

meme individu, ou

phylique, ou méraphylique. Ainli

I'adj ellif

n'étanr réel–

Iemenc que le fubllanrif

m~me

contidéré avec la qua

lification que

Padjellif

énonce, ils doivent avoir l'un

&

l'autre les memes lignes des vues paniculieres fous

Iefquelles l'efprit conficfere la chofe qualifiée. Parle-t–

on d'un objet fingulier?

l'adjellif

dpi~

avolr la termi"

naifon detlinée a marquer le lingulier. Le fub (lamif ell–

il de la clalfe des floms qu'on .appelle

maJ",lin ? l'adje–

Oif

doit avoir le ligue deCliné a marquer les 1I0ms de

eerte clalTe . Enfin

y

a-t-il dans une Langue une maniere

érablie pour marquer les rappons ou points dé vue gu'on

appelle

cal?

l'

adjellíf

doit encore

f~

conformer iei au

fubflancif : en un mot il doil énoncer les memcs raPrOrf'1

&

fe ptéfenrer fQuS les

m~mes

faces que le fubClant;f, par–

ee qu'if ¡j'eCl qn'un avec lui. C'en ce que les Gram·

mairiens appellem

la (oneordance de

l'

adjell;f aVe< le

JubJlal1tif,

<jui n'eCl fonMe que fur l'ideOlilé phylique

de

I'adjellif

avec le fubClalllif.

.

1.0.

A I'égard de la pofition de

l'aditElif,

c'efi-a-di–

re , s'.il f,' ut le placet avant ou apres le fubfiantif, s'il

doit etre au commencement ou

a

la fin de la phrafe,

s'il peut

~tre

féparé du fllbllantif par d'alltres mors : je

réports que dans les Langues qui On! des cas, c'ell-a–

dire, qui marquem par des terminaifons les rapports que

les mors om entre eux, la pofitioo n'eCl d'auclln ufage

pOllr faire connolrre l'idemiré de l'

adjellif

avec fon fub–

llantif: c'eCl l'ouvrage,

ÓU

plutÓt la defiinatiotl de la

terminaiCon, elle feule a ce privilége. Et dans ces Lali–

gue on conful te feulement I'oreille pOllr la palirion de

i'adjellif,

qlli lI1éme peut etre féparé de Con fubfiantif

par d'autres mots.

Mais dans les L angues qui n'onr poi

O!

de cas com–

me le

Fran~ois,

¡'adjellif

n'eCl pas féparé'de fon fub–

ilamif. La pofition fupp lée en défaut des cas .

P

afvé, n« "i'vided ,jine me

,

Liber, ibiJ in ur6em.

Ovid.

I.

Trill.

j.

J .

Mon petit lihe; dit Ovide

t

tu irás <jonc

a

Rome fans

moi? 'Remarque-z- qu'en

F(an~ois

l'a4jtElif

ell joint au

fll~l1amif,

1710" f.eeit li,!,re

¡

au lieu .qu'en Latin

parv¿

<JUt eCl l'

ad rllí¡

de

"ber,

en en leparé, meme par

plllfieurs mors' mais

parve

a la terminaifon convenable

pOllr fa;,e connóltre qu'il eCl te qualificatif de

libe,..

All refié , il ne fam pas croire que dans les Langues

qui om des cas, il fGit néceíTaire de feparer

l'adjtlllf

du fubClamif; car d'un cÓté les terminailons les rapl'r0-

e/¡ent w (ltours l'un de l'aulre ,

&

les pré!entent a I'ef–

prír, felon

la

fyllrax.e des vues de l'etj:>rit qui ne peot

jamais les

I~parer.

D'aillenrs fi I'harmonie ou le Jeu de

J'imaginalion les fépare quelquefois, fouvent aum elle

les rapproche. Ovide, qui dans l'exemple ci dellus fé–

pare

parve

de

liber,

joint ailleues ce mcme

adjdlif

a

vec fon CubClanrif.

Tllrue eadiJ, patria, parve iearehe, manu.

OvitL IV .. Faf!. v.

4'10,

En

Fran~ois

l'adjellíf

n'en

fépar~

du fubClal1tif t¡ue

lorfque

l'ad,ellif

eCl attribm; comme

LouiJ eJl jtt{1e,

Phlb1l1 eJl JOltrd , PégaJe eJl rteif:

&

encore avec

reno

are, devenir, paroíere ,

&c_

Un ven boie trop folble,

&

'110111 le rendez dur.

l'

¡vite d'üre long,

&

je devienl dbJettr.

Defpreaux, Art. Poet.

C.

j.

D ans .les ph.rafes, . telles que celle qui fui!, lés

adje–

lIifs

qUt paro'lIent tfolés, forlnent feuls par ellipfe une

pr0potition particuliere.

.

H eureux, rui peut voir dll rivage

L e

urriblt Ocian par lel ventJ

agit/~

11 y

tl

la deux propolirions gramntaricales; celui

(r

td

peut voir dll rlvage le eerrible Ocian par leI "'enel a–

z,sl)

ett

heureux . ou vous voyez. que

hettretlf

en l'at-

ADJ

.tribut de

la

propofition principale.

11 n'eCl pas inditl"érem en

Frau~ois,

Celon la fyntuc

élégante

&

d'ufage d'énoncer le lubClanrif avam

1'.ddJe–

llij"

ou

l'adjellij"

avant le fubnamif.

il

eCl vmt que

poor faire entendre le fens, il eCl égal de dire

bonnet

hlane

ou

blalle Von"et:

!Dais par rapporr

a

I'élocuriotl

&

a

la Cyntaxe d'llCage, on ne doit dire que

bonn,e hlnnc_

Nr¡us n'avons fur ce roint d'autre regle qúe l'oreille exer–

cée, c'efi-a-dire accoutuméc au commerce des perion–

nes de la oatlón qui fom le bon ofage. Ainr: je me

contenterai de donner ici des exemples qui pourrom fer–

v~r

de guide dans les occalions analogoes.

011

dir

babit

roftge ,

ainli dites

habit hiel., hahit griJ,

&

non

b/,"

habie, griJ habit.

On dit

mon livre,

ain!i dites

ton /,–

vre

,

Jon livre, Imr' li'/fre.

Vous verrez dans la liltc

fu ivante

zone totridé,

ainli dites par analogi¡:

Z01te

tem–

plrée

&

z.ne

glaeiale;

ainli des autres exemples:

L I s

T

E D ;

P

Lvi

s I

i!

v

~

i A

rJ

7

E e

T

I

F

S

ru, ne vont rft'aprh letlrl Jubjtantifl danJ lel

CXe/1,–

,Iel 'fu' on en donne ici:

Aecent GaJeon : Allíon bdJ!'. Air Indolent. Ai,. mº';

deJle. Ange gardien. Beat/té paffaite. Beauté R oma",e.

B ien riel . B onnet blalfe. Cal dir(ll. Cal obliqtle. Cha–

peau noir

.

Chemin roboteux. Ch,r"iJe blanebe... COl/tra.t

clandeJlin. COtl/eur jaune. Cotltllme abtljiv e. D'able bo!–

ehlx. D íme royale. Díner propre

.

DiJeoftrs eOl1eil. Em:

pire Ottom'd"

.

Ejjrit Invifible

.

E/at EeclijiaJlIf{tle. Etol–

leI fixel

.

ExpréJJíon litelrale

.

Fablel ehoifitJ. Figure ron–

de

_

forme ovale. Gdnlf algtliJl.

Gag~

touehl: CJll1ie Ju–

périmr. Gomme arabi'{ue

,

Grammaire raijom'¿e. Jiom–

mage rendu. H omme ;'¡fIrttit. Holmne jldle . ble de–

[erte

.

,Ivoire hlane

.

Iv~ire

jatlne . L alne bldnehe. L et–

tre anonyme. Lieu .inareJJible. Faites une ligne dt.ite:

L ivrb ehoifil. l\llal nlceJ!aire. Motiere eorAbtiftlble:

M éthode latine. Mode Franf oiJe

_

M OTlte fraíebe. 1110t

expteJ1lf. Mu.JIrt!e Italienne. N om frlbJlantif. Orai}."

dominieale. OraiJoll funebre. OraiJon mentale. P éeh!

mortel. Peine i"utile. PenJée reeherep¿e. P erle

c~ntre­

faite. Perlé otientale. Pit! foutehll

.

Pla>JJ deffinIJ.

Plan!1 ,lal1tb. Point ma/hlmatirtte. PoijJon [aU , po–

litirile {l11gloiJe.

P~ineipe

obJettr. 0/alitl o<culte

.

f2!t a–

lite JenflbTe. Q:teJllOn mleaphyfirue. R a!finJ JeeJ

.

{(.al–

Jon dleifive. R aiJon péremptolre . R,aiJol1nement reeher–

ehé. Rlitme abJolu. L el -Seieneel exallel. Sen, figu–

ré . SttbJ1antif maJeulin . Tableau original. Terme ab–

Jlrait. T erme obJC1Ir.' TerminaiJon

féminin~.

T u ,.e la–

bourée. Terrettt pantrtte. Ton dllr. Tralt },,{uont

_

ll:–

baniel romainl' . V rne fatale. UJage abtúij". I/erbe allif.

l/erre coneavé. l/erre \on7!exe

.

Yerl iamb•. Y,ande

tendre . Yin blalle . l/in mie. Yin verd. Yoix harmo–

¡¡ielije. l/fié ¿ourte. I/lie baje. D el ymx noin. D el

yeax fenduI . ZorlC torride,

&c.

. 11 Y

a ati conrraire

~es adj~llifl

qul

préced~nF ¡O~~

JOurs les fubtlan!1fs qu'tls qua!ttlenr, comme

CertaineJ ·genl. Grand Gl nlral. Grand Capieaine.

Mal/vaiJe habietlde. Brave Soldae. B el/e jiluat/orl.

']11-

JI.

défenJ'.

B~dft

jardin., .Beatl g".rfon . B on oitv"¡er..

Grol arbre. ja",t R eltgler<x. S¿mlte Th /reJe. Petlt

a1timal. Profond

~eJfell. Jeu~e

homme. I/ieux plehettr.

Ch~f

amt. Rldmt a la der"'fre miJere. TUTJ- Ordre.

TriPle pl/ianee,

&c.

.

Je

n'ai pas prétendu inférer dans ces IICles tous les

adjellifi

t¡ui fe placen! les unl devant les fubUantifs,

&

les autres apres: j'ai voulu

r~ulement

faire voir que cet-

te pofition rt'étoir

~3S

arbitraite.

.

Les

ádjtllifi

rhélaphyliques comme

le, la, leI,

",

fez, r"e1r"', un tout, el1a'{ue tel, r,,,I, Jon, Ja, Je!

>

votre, 1101, Ier<r,

fe placent touJours avaot les CubClan–

tits qu'íls qoalifienr .

Les

tidjellifl

de nombre préceden¡ auffi les fubClaotifs

nppellatifs,

&

fllivent les noms prop\es:

le premier hom–

me, Franfoil premier, 'ltlatre perJon/lel , Henri rtla–

Ire

I

pour '{"atneme:

mais en partam du nombre de DOS

ROIS, nous difons dans un fens appella!if,

qu'il

y

a ere

IJ!tatorz..e Lo/ti!,

&

'lIte n010 en fommeI ate r¡ditlZiemeo

On dit auffi, dans les citations,

livre p"mur, eha;i–

fre feeond;

hors de la, on dit

le premier livre , le

ff–

cOlld livre.

D'aucres enlin fe placenr

ég~lement

bien deva'lt oa

apres leurs

fubfia~cifs,

e'e{1

,,11

favant homme, ,'eJl un

homme Javane;

f

efl

1In babtle avoeal

ou

tln avotat ha–

bile;

&

enc<lre mieux,

t'eJl

1111

homme Jore (avallt ,

e'eJl tln avoeat fore habile:

mais on ne dit poim

e'ejl

til1

explrimenté avoeae,

au lieu qu'on dit ,

e'eJl tm avo–

tat expétimenté,

ou

[ort expérimmté; t'eJl

"',

be/ffe

/ivI'e,

/