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DEs

E's.PAGNOLs,

DANS LES

INDES.

;69

donner la V

ill:

ire, pource

qu'il aduint

qu'vn des

Compagnons

de

Lope

Marrin s>eftant

efchappe des

Tyrans,fe

cacha,de

crain..–

te qu'il

euc

qu'on

Juy

oftafi:

la

vie,

&

qu'ainfi

ii

ne

puc

aller

alfez

a rem ps a Paul

de

Menefr z,

pour

l'aducrtir

de

ce

qui

fe

paffoir

-1

qui

luy

efl:oit

de

cres. gr

nde

imporrance;

luy

cependanc

{e

trou ...

uoit biet1

en pei ne de voir que lcs Ennemis

le

venoient

charger,

pource

quc iufq nes alors s

fl

nr

repofe

fur la vigilance de

Lope

Martin,

&

d fes

Compagnons,

&

n'

'1yant

mefme daign6,

tanr

il fe

fioiten

eux,

ny

mectre des

f.

ntinelles,

ny

vfer de

preeau–

ttom

femblables; Il efl:oic tour

en alarme de n'en auoir aucunes

nouuelles.

Le Jendema· n mar in,

vn

Soldat, qui

efioic

forty

du

Camp,

pour

s'en ailer chercher vn

peu

de

Mah

is

a crauers des

brolfaill

s,

oUyt

vn

gran bruit;

&

tournant la

veue

du co

fie

d'ou

il

venoic) apperceuc vne EC uadre d'enuiron trenre Che–

uaux,

que

Fr

n~

is H

ernandc

z

auoic enuoyez

dcuant,

pour

donner

falarme l Paul de Menefez,

&

amufer les Royalifies,

par

frequences

Efcarmouches; iufque.. ace que

rout

le gro

de

rArmee foe

venu

pour combattre: Les So1dats

{e

mirent in–

continant

a crier,

&

a dire, 'que les Ennemis efroient la rout

contre.

Mais

Paul

deMenefez s'imaginant que }e nornbre

n'eu

efroit

~as

plus grand, que celuy done le Soldat

venoic

de

luy

fai–

re rapport,

ne

daigna

fc

recirer :

Au contraire, il

commanda

qu'on

fit

alee,

pour combacrre ceux qui le fuiuoient,

&

ne vou–

lut point croire

l'aduis des

Officiers, qui le contredirenr; Cho–

fe

qui

luy

fut

grandement dommageable, pource que

par

1

a

ii

donna Joifir

aux gens

d'H rnan

dez de

fe

groffir,

&

de s'appro–

cher: En effec

les

Royaliftes

Jes virent paroiftrn incontinan

ten

grand

nombre parmy ces lieux

fablonneux

Ce qui

fie

qt/a

l'heu–

re

~efme,

Paul de

Menefez commanda

que fes gens fiffent re–

trattte en

diligence ,

tandis que

luy

demeurer01

t

a

1'

A rriere-

. garde

pour Jes fouftenir. Ilsen vinrent ainG a I·Efcarmouche

ou

de part

&

d'aucre

il

y

eut

des

Bld~

z

&

des

Morrs ·La

me1l ...

leure partie

du iour

y

fut

employee,

fans

q1.Je

les En emis,

qui

les

amufoient,

1

ur donna!fent

101Gr

de

c

ontinner

le

...

.if~r­

che.

Sur

ces

entrefaices

arriua

tout

I'Efcadron

de

Fr-an~ois

Her–

nan~ez

>

fi

bien

que la confufion

fe

trouua

fi

grande) rant

du

coO:e

des Fuyards, que des Affaillans; que dans cette

fo

Tc

&

ce defordre,

1ls

furent enueloppez d•vn

(i

ef

p

is nu age de pouf–

fiere, qu'ils ne fe

pouuoient recognoifl:re

1

s

vns le

aurres.

11

AAa

>f-))