DEs
EsPAG.NOLS, 1'A..
NS LE
INnEs.
367
qui viennent
de pare
&
d'aucre,
iufques
ace
qu'ils ont
gaigne
le
fommet.
P
ur
preuu
deqgoy ie rapporteray
icy, qu<
moy,
&
quelques-vns de mes C mpa nons, paffant vn iour
parse
che..
min-la,
eufme5
lacuri
fic6
d'aller
fur
Ia Montagne, pour
voir
comment
eftoic arduee a Lo
e
Marcin,
&
a fcs gens, la difgrac"
que
nous
raconterons tout maintenanc;
Ee
alors nous pr
if
mes
garde,
que du lieu
OU
i}s
s'efl:oient
Campe~)
ifs ne urent en
SU•
cune force voir monter les Ennemis, iufques ace qu'1ls en
fu–
rent
enueloppez
par
derriere:
D' ou
ii
nduint qu'il
ne
Jeur feruic
derien
de
prendre la fuitce, pource que
de quelque
coll:e
qu'ils
fe
cournalfent,
&
quelques
efforts qu'ils
fi!fent,
il leur
faluc
ce–
der au defaduancage du
lieu, cellemenc qu'ils furent
pris
cous
trois,
&
Lope
Marcin
fe
trouua du nombre. Or comme Jes .En..
nemis
ne le connoiffoient point,
ii
arrina fortuiternent
vn Mo–
re, qui auoit
dl:e
a Alonfe de Toro, Bcaufrerc
de
Thoma:s Vaf–
qnez, l'v11
&
raucre ayac
efpoufe 1es deux
Sa:urs,
qui
die
a
Alon–
fe
Gonyalez
qu'il
regardaCl:
bien
quel homme
c'efioft
que
Lope
Marcin.
lls
fe refioilirenc tous de
f~auoir
1a
qnalite du Prifon..
riier, qu'ils menerent a
Fran9ois
Hernandez
ciron ;
Mais
luy
ne
le voulut point voir,
&
{e
fouuenant
de
la mort de Sana
l'vn
de fes
Capicaines, que
r
Audiceur
Altamirano auoic
fa
it pendre,
ditqu,onfede.fficdeluy,&
desaucres; Comme encore du
Tras–
fuge qui
l'auoic
abandonfle ,
ce
qui
fut
execute incontinent.
Lope
Martin eut la cefte cranchee, qu'ils mirent a la pointe
d'v–
n~
Lance,
&
la
porc~rent
depuis en
Trophee
a la lournee
de
V11Jacory, dont nous parlerons
bi~n-toft;
Et
voila
quelle fut
la
fi?
du
bon
Lope
Martin,
Caualier des premiers C0nquerans
do
cet
Empire , du nombre de
ceux qHi
fe
troHuercnc
a 1
1
Empri- ·
fonnement
d'
Atahuallpa,
&
qui fut
des
principaux Seigneurs
cie Cou:o.