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366

HtsT'OIRE

DES GvERREs

C1v1L1s

la

plus grande grace

qu,on leur

feroit,

&

a leurs gens,

quanc ,

rnefme ils auroient

palfe

du

cofie

du

Roy; feroi de

kurdonner

le foi.iet, ou de les enuoyer aux Galeres Ce qui

fut

caufe

quc

ce

Transft.age

1;'en retourna vers

fon

Capitaine, auquel

il

racon–

ta tout ce qu'il

(~auoit,

pour auoir Abolicion de luy.

Fran~ois

Hernandez

fe

tint

prefr a

mefme tern

ps,paffant

tou–

te

cette

nuia,

&

la

f

uiuante,

a

guetter files Ennemis ne vien–

droient point. Mais Paul de Menefez,

Lope

Marcin,

&

tous

Jeurs autres Compagnons,fe

douterec

_.,~ffi-

t0ft que leur

Entre–

prife eftoit efuencee, comme

ils

apperceurent

qu~ Frar~ois

de

Cueuas

ne

retournoit point;

car les

apparences

Ieur

firel)tcroi–

re, qu'1l feroitalleaduertir Hernandez de leur ddfcin,

&

que

I'

Ennemy

f~achant

leur peu de nombrc, ne manqueroit pas de

Jes attaquer. Ils fe refolurent done

a

la Retraitte, foifant mar.

cher leurs gens du

cofl:e

du Bourg de Villacori,

fcirue

for Ia

Ri–

uierc d'Yca,

a

cinq lieu

es

du lieu

OU

ih

efioienc; Et cependant

ils trouuerent

bon

que trente Caualiers des mieux montez,

de–

n1euraffent

al'

Arriere-

garde,

pour

donner aduis aux autres de

tout

ce qu'il

faudroit

faire.

Le Capitaine

Lope

Martin s'oifrit

Ia-deffus 1

obferuer

!es

En–

nemis auec trois

de

fes

Cotnpagnons,,

&

mefme a feruir de Sen-.

tinelle,

0u

d'Auant-Conreur, a6n

qu'il

ne

fe

paffaft rien dont il

n'aduertit incontinent ceux de fon intelligence. A pres que cela

fut refolu, Paul de Menefez partit pour Villac0ry,

ou

cous fes

gens lef

uiuir~nt,

tan

dis

que

L.ope

Martin,

&

fes

Compagnons,,

monterent

fur vne haute Colline, fcituee fur Ja Riukre d'Yca,

pour mieux defoouurir

les

Ennemi.s:Mais ils ne prirent pas

g~r­

ce que

celane

fe

pouuoit, dautanr qu,en certe

Vallee

11

ya

qpan·

tice

d'arbres

qui empefchent

qu'on

ne puilfe voir ce qui efr at"

deffous. Comme ils efioient

ai1nfi

aux aguets, vn Indien Cana–

rio, de

C¢UX

de

Fran~ois

Hernandez, ayant dcfcouuerc fortui–

tcment

Lope

M~atin,

&

f,-.s

trois Compagnons,en

aduercirauf–

fi ~

tofi: fes gens, qui

fu"

·1 rent

a

1'1nft:lnt

des deux cofiez de

la

Col·

line,

pour enu -- iopper,comme ils firent, Lope Marcin,& fes

S~l­

dats ,<.Jui oe voyoient pas

ce

qui ell:oic

aupres

d'cux)candis

qu'_iJs

s,amufoient a rcgarder de

l0ing

r Ce qui fur

d~autant

plus

facJle

aµ.x

E nemis,qu

cecreRiuiere

la

pa{fant au

de!fous

de

la

Mon–

tagne,oo efl:oit

Lopt

Mar tin,fe

crouue

(i

balfe aux yeux de ceux

ui on

nhaut;

t,1l efiprefqueimpoilibleded~fc01.!~rirceux