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HtsT'OIRE
DES GvERREs
C1v1L1s
la
plus grande grace
qu,on leur
feroit,
&
a leurs gens,
quanc ,
rnefme ils auroient
palfe
du
cofie
du
Roy; feroi de
kurdonner
le foi.iet, ou de les enuoyer aux Galeres Ce qui
fut
caufe
quc
ce
Transft.age
1;'en retourna vers
fon
Capitaine, auquel
il
racon–
ta tout ce qu'il
(~auoit,
pour auoir Abolicion de luy.
Fran~ois
Hernandez
fe
tint
prefr a
mefme tern
ps,paffant
tou–
te
cette
nuia,
&
la
f
uiuante,
a
guetter files Ennemis ne vien–
droient point. Mais Paul de Menefez,
Lope
Marcin,
&
tous
Jeurs autres Compagnons,fe
douterec
_.,~ffi-
t0ft que leur
Entre–
prife eftoit efuencee, comme
ils
apperceurent
qu~ Frar~ois
de
Cueuas
ne
retournoit point;
car les
apparences
Ieur
firel)tcroi–
re, qu'1l feroitalleaduertir Hernandez de leur ddfcin,
&
que
I'
Ennemy
f~achant
leur peu de nombrc, ne manqueroit pas de
Jes attaquer. Ils fe refolurent done
a
la Retraitte, foifant mar.
cher leurs gens du
cofl:e
du Bourg de Villacori,
fcirue
for Ia
Ri–
uierc d'Yca,
a
cinq lieu
es
du lieu
OU
ih
efioienc; Et cependant
ils trouuerent
bon
que trente Caualiers des mieux montez,
de–
n1euraffent
al'
Arriere-
garde,
pour
donner aduis aux autres de
tout
ce qu'il
faudroit
faire.
Le Capitaine
Lope
Martin s'oifrit
Ia-deffus 1
obferuer
!es
En–
nemis auec trois
de
fes
Cotnpagnons,,
&
mefme a feruir de Sen-.
tinelle,
0u
d'Auant-Conreur, a6n
qu'il
ne
fe
paffaft rien dont il
n'aduertit incontinent ceux de fon intelligence. A pres que cela
fut refolu, Paul de Menefez partit pour Villac0ry,
ou
cous fes
gens lef
uiuir~nt,
tan
dis
que
L.ope
Martin,
&
fes
Compagnons,,
monterent
fur vne haute Colline, fcituee fur Ja Riukre d'Yca,
pour mieux defoouurir
les
Ennemi.s:Mais ils ne prirent pas
g~r
ce que
celane
fe
pouuoit, dautanr qu,en certe
Vallee
11
ya
qpan·
tice
d'arbres
qui empefchent
qu'on
ne puilfe voir ce qui efr at"
deffous. Comme ils efioient
ai1nfi
aux aguets, vn Indien Cana–
rio, de
C¢UX
de
Fran~ois
Hernandez, ayant dcfcouuerc fortui–
tcment
Lope
M~atin,
&
f,-.s
trois Compagnons,en
aduercirauf–
fi ~
tofi: fes gens, qui
fu"
·1 rent
a
1'1nft:lnt
des deux cofiez de
la
Col·
line,
pour enu -- iopper,comme ils firent, Lope Marcin,& fes
S~l
dats ,<.Jui oe voyoient pas
ce
qui ell:oic
aupres
d'cux)candis
qu'_iJs
s,amufoient a rcgarder de
l0ing
r Ce qui fur
d~autant
plus
facJle
aµ.x
E nemis,qu
cecreRiuiere
la
pa{fant au
de!fous
de
la
Mon–
tagne,oo efl:oit
Lopt
Mar tin,fe
crouue
(i
balfe aux yeux de ceux
ui on
nhaut;
t,1l efiprefqueimpoilibleded~fc01.!~rirceux