Dl!s
EsPAGNOLs,
DANS LES
INDES.
3~$
lement, s'efranc
remis
en memoire, que
peu
de iGurs
aupara–
uanc fonAlfier
G.
mboa 'en dl:oit foy,accompagne
de
Diego
de
Silua,
auec apparence qu'U auroit
infi~uit
les Audiceurs, pour
alfeurer
la
fuicce de fon
Capitain~ .
Il
ne
falut quc
c
(oub~on
la,
pour faire que
FranyoJ
Hernandez commandafl: a fon
Me
fire de Camp de
Juy
o!l:er les Armes}
&
le Ch ua], pour le Jaif–
f.eraller
ou
il voudroit:
Mais
le Marefchal
paffa
plus
~mant,
iuf–
ques
a
luy
o!l:er la vie; Et voila quelle
foe
la fin
du pauure Capi–
taine Noiio Mendiola, qui pour auoir e!l:e des premiers Con–
federez
du Tyran, receutla more pour recompenfe . Ou ere Jes
fofdics
Jl
yen eut
d·autre~,
qui s'enfu"irent d'auecque
Fran~o1s
Hernandez,
&
qui s'addre.ffi nt a Paul de Menefez,
luy
dirent,
~
ce
Ty
ran
fe
trouuoic bien embarralTe
>
que fes gens l'aban–
donnoient
tol:ls les iours,
&
q e de cioq cens hornmes
&
da·
uantage,
qu,i1 s,eG:oic veus
autresfois,
il
ne luy en refioit
plus
)
.
.
qu
enu1ron
trots cens.
Cctte
nouuelJe obligea
Paul
de Menefez de faire vn
effort
pour furprendre les Ennemis de nuitl:,
&
les m·etcre en derou–
te: Ce que fes gens ayanr
approuue ,
comme ils
fe
furenc mis
en chemin; ils crouuerent qu'ils
oe
s'efioienr
point
pourueus de
Mahis,
pour la nourricure
de
Jeurs Cheuaux)
&
qu
1
ils ne
f9a–
uoienc
pas
mefme
ou
il
yen auoir. Alo rs vn
des
Transfuges de
Fran~ois
Hernandez,
appelle
Fran~
is de Cueuas, dir qu'iJ
(~a
..
uoit
ou
il
y
auoit quacice de ce grain Ia,& q 'il en iroic chercher
autanc qu,il
en
faudreit,
(i
on
le luy vouloir permerrre. Paul
de Menefez
luy
donna tout auffi toll: vne douzaine d'Indiens
>
pour
en aller qllerir:
de
force que le Tran fuge s•eflant mis en
c~emin,
renuoya les Indiens auec le
Mahis,
leur difant qu'ils fe
m1ifent
toufiours deuant,
&
qu'1l Jes fuiuroit,
fi
rofi que
Con
~heual
auroit acheue
de paifire.
Mais
quand
il fe vid foul, au
heu des'en
aller
2 Paul de Menefez,
JI
fur trouuer
Fran~ois
Her–
nandez, auquel
il
rendit com pre du
nombre
des
Ennemis,
&
du deffein qu,ils auoient de
l"atcaqucr
la
nmll: fuiuanre,
luy
de–
mandanc pardon au re!l:e, de ce qu,jl
~,en
efioit
foy
d'auec luy,
comme
fi
Dieu Pcut perm is,
afin
de
l'aduertir
de la
VPnue
des
Ennemis,
&
empefcher
ainfi qu'its
ne le furprilfent. La caufe
po.urlaquelle
":e
Soldat
s'en
recourna
ven
Fran~.ois
Hernandez,
fot
pourauoir oily dire a quelqu'vn des
gens
de Paul de
Mene–
!ez,
parlant en
general
des
Tyrans, qu'apres
la fin de la
Guerre,
z
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i9·