Dns
EsPAGNoLs,
DANS
r.EslNoE~.
;63
garde
Frans;ois
d~
Silua,
&
fes
Compagnons,
qui
tous
e.f
pou-·
uentez de leur crime, conclurent en tr' eux de prendre Ie long de
Ia
Cofte, nour
fe
ietter dans quelque Nau ire, s,iis
le
pouuoient
rencontrer. Ils relafcherent done le
Gouuerneur)
&
les autres
Prifonniers,
qu'ds laiifercnt
defpourueus
de
toutes
chofes, alin
qu'1ls ne
leur
piHfen,t nuire;
&
al~rs,ces
!yrans,
qui efi:oient
pl
its de
cinqu
1
ante? s
e~
allerent
trots ,a
~r01s ~ ~ qua~re
a qua
ere,
~ui
d'vn
co!le, qui de I
autre
1
a6n
qu ainfi dm1fez,
ils
ne
fu!fent
pas
fi
tofl:
remarqu~z
en paffant
Pa'is.
Mais le Gouuerneur
fe
voyant
libre, aff mbla des gens, pour donner main force au
Roy,
&
prit
quelques-vns des Coupables, qn'il
fit
rnetcre par
quarciers:
D'ou
it
aduint,
que
les
A
udiceurs aduertis des
info–
Jences ,
&
des mefchancecez
de
ces hommes-1' , deputerenc
Commiffaire
pour leur faire leur
Procez,
vn
luge
qu,
on appel–
Joic
Bernandin
Romain,
qui
les ayant pris, fir pendrc les vns,
&
enuoya les aucres en Galere .
Mais
Fran~ois
de
Silua,
&
fes
Compagnons , plus fins que ces Malheureux ,
s'en allerent
a
Truxillo, ou dans le Conuenc
de
fainl't
Franyois
ils
en prirenc
l'Habit,
auec
lequel efi:anc forcis de la V
1lle.,
ils
s·embarquerent.
dan~
vn N
auire,
qui Jes
porta hors
de
cet
Empire-la ·
fi
bien
qu,ils
s,efchapperent ainfi vie fauue.
En ce mefme tern ps vint
du
Royaume
de
Chile vn des Sei–
gneurs
de la
Ville
de fainll: Iacques, appelle Gafpar
Oren(o
~
qui
apport~des
crifl:es
nouuelles
du
Soufleuement des Indiens a
Arauques,
auecJa mort
du
Gouuerneur
Pedro
de
Valdiuia,
&
de fes gens
deGuerre,dont
nous auons
amplement
parle
clans
Ja
premiere Partie de nos Commentaires. Cette nouuelle furex–
tremement
fenGble
a to
us
ceux
du
Peru,
pour Jes
grands mal–
heurs qu'ils voyoient
fe
deuoir enfuiure d.: cette
R.
bell ion. El–
le
~ommen~a
vers
les
dernrersiours de
l'an
J
5
n.&
ui ourd'huy:> .
qui
efl:
prefquela
fin de l"an
16n. ou notu
efcriuons
cette.Hiftoi ... .
re,
ellen'eftpasencorefinie: Aucontraire, ces Indiensne
fij_
rent iamais
fi-
al
tiers,
ny
ft
obfiinez
qu,ils
font '
pre
fen
t ,
pour··
les
grandes Vill:oires
qu'ils
0n
t
gaignees,
&
Jes
V ilks
qu'ils on.t
defhuices,
a quoy ie prie
Dieu
qu,il
luy
plaife donner remede,
p~ur
fa
pl_
s
gr
ande
gloire.
Nous
rapporterons a ce propos
au
Lmre fuiuant , quelques p,articnlaricez remarquable$ , tou- –
chantla vaill'ance des mefmes
rauques~