DEs
EsPAGNOLs, DANS
LE
s
INn~s.
H9'
cureurs
du
Pa'is, ahn
de s'en
all
er en Efpagne,
ou
Dom
Anthoi •
ne de Ribera
Ce
rendic
a
bon port;
&
Dom
Pedro de Cabrera
s'arrefra par Jes
chem
ins, pour
ne
pouuoir pa
ff
er outre.
Deux
ioursapresl'Arriuce
de
Fran~oisHernandez
a Pach
..
·camac, vne
parcie
de fes Sol
dat~
forcit a I' Efca rmouche contt e
les
Royaliiles.
Elles accreut infenfiblement, les vns
&
Jes au ..
tres
s'y
efchauffarit
coufiours
de
plus
en plus) pour le de fir qu'Hs
auoienc
d·ef
prouuerles forces
de
leu r Ennemy. Diego
de Silua
s'y enalla
luy-mefme, pour
monfl:rer
par la
qu'ils dl:oient
des
plus zelez dansle
Party
de Franyois Hernandez: Mais l
1
occa–
fion de fe fauuer s'efrant prefentee, ii paffa dans l, Armee du
Roy,
ou
le foitJirent qnacre autres Sol dars
d
s plus fameux) l'vn
defquels, qu'on appclloit Gamboa, ell:oit A lfier du Capitaine
Nuno Mendiola, auquel il
caufa par
fa
fuitte vne tres ·
grande
difgrace, commeil feradiccy-apres. Ourre ces Fuyards, il
yen
cue
ce iour-Ja plulieurs autres qui s,allerent rendrn au
Roy,
&
ainfi fe termina l'Efcarmouche. ll en arriua de mefme le iour
d'apres
,&
Jes fuiuans>durant que
Fran~oi
Hernandez
fut
a Pa–
c?acamac : De
maniere que les Soldats s'efchappoienr vingc
a
vmg-t,
&
crence a crente, fans que les Enncmis, quelque
peine
qu,ils
pri£fenr,1es puffent empefcher des'aller ietter dans le Par–
ty
du
Roy.
Ce qu•apperceuant
Fran~ois
Hernandez Giron,
i1
conclud
a
part foy
de
s'en retourner
a
Cozco, auant 4ue tous
les fiens l'abandonna!fenc : Car pour le {hacageme qu,il s'ell:oic
propofe
de faire, par le moyen des Vacbes done
nous
venons de
parler,
ii
ne creut pas qu'il
luy
deuc reliffir
>
efiant
vray-fembla ..
bla que Diego de S1lua en auroit
d0nne
aduii,
&
que les Audi–
tcurs
y
f~auroient
bien me.ttre
ordre.
A
pres
cecce
refolucion,
il
vfa
d'vne generofite
qui
fembla
tres..
~rand~,
bien que neammoins il Ja
fit
pluftofr pour fonder !es
mten~1ons
de fes g<ms, que par vne efpe€e de magnificence. 11
leur
d1t,
que
c.eux qui ne le fuiuoient qu,a concre-creur s
2
en
al–
laffenc
a
l~Armee
des Auditeurs ; qu,il ne J'empefchott n.ulle–
ment,
&
qu'au contraire il leur en donnoit vne pleine permif–
fion: Commeen
effet
quelques-vns la prirnnt, mais il fe trou–
ua
q~e
c,eftoient des plus inutiles: ce
qHi
n,empefcha pas tou–
tesfo1s
que le Licencie Aluarado ,
Mefire
de Camp., ne Jeur
?ftaft leurs Cheuaux, leurs
Arme~,
&
leurs Habi cs mefmes, ,
,ils
iugeoient
qu'ils
fuifent
pro
pres pour fes
gcns.Fran5ois
Hernan::
/