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DEs
EsPAGNoLs,
DANS LES
I~DES.
357
fu{fenttous
hons
S
Ida
ts,
armez
d'
A
rquebufes)
&
bien
retran–
chcz; ils les
contrai .
nirenc cous de
fo
rendre, a condition
de
)eur pardonn
r
~
s,i
I
fe
voul oient declarer pour
le
Roy : tell
e–
m nt que fur
cette alfeurance, ii
fortirent
de
Jeur
Retranche·
ment)
&
fe
hulferent rous
prendre ,
fans qu'il en refchappafr
qu'vnfeul,qui en
porra
la
nouuelJe
a
Fran~ois
Hernandez
ciron,
a qui
cette
perce
fut
d'aurant pJus fen fib le, qu'il
fe
fioic
grande–
menc
a
la
Sana,
&
a
la
valeur de
fes
Soldars,
qui
e£l:oient toute
l'efiite defon Camp.
Comme
on eut mene les Prifonniers a I'Ar..
mec
du
Roy,
les Auditeurs ordonnerent qu'on Ies pend
it
rous;
ceque les
Soldats
de
fa
Maiefte
ne
fceurenc pas pluftofl:,
qu'ils
en
formerent leur plaince,
difant,
~
fi
relle chofeauoit
lieu,
ils ne
pourroient
plus deformais courir le
Pa'is,
ny
executer
Jes
autres chafes
qui leur
feroient
commandees, pource que
leurs
Ennemis, a l'exempJe des Auditeurs, feroient pendre de mef–
me tous
ceux
qu'ils prendrojent, quoy
qu,ils
ne l'euffenr
point
merice.
~elques
Capicaines appuyerent
cecre
Plaince,
en
fa–
ueur de )eurs Soldats,
&
prierent les Auditeurs de vouloir mo–
derer la Sentence, tellement que
pour les
mettre
hors
de
r
Ar-r
mee,il 1
s
enuoyerenr.,&
Sana
leur Chef, au Licencie
Altamira–
no, qui efroit al ors for Mer,
pour en
dtfpofer com
me il
aduife–
roic: D,ou ii aduint que
cet
Auditeur
fit
pend
re
Sana,&
auec
luy
deux
des plus coupables, baniffant les autres hors du Royaume.
Fran9ois
Hernandez Giron,
bi
en
que grandement
fafche
de ..
la
perte
du
Capitaine
Sana,
&
de fes Soldacs, ne laiffa pas de
paffer ourre auec fon
Armee,
fe
fiant
a
fes rufes,
&
aux
fl:rata–
gemes
de
Guerre qu'il s'efl:oit mis dans !'imagination. Apres
qu,il fur
arriue
a la
Vallee de
P
achacamac,
quj ell a quacrelieues
~ela
Ville des Ro is,
&
qu'il
eutaffemble fes Officiers,
pour
def.
11berer
enfemble fur
ce qu'ils
auroient
a
faire; il
fut
refolu
en–
~r>eux,
ql!l)a Ja faueur de quelqu,vne des nuifr · Cuiuantes, ils s,en
iroient arraquer
r
Armee
Rovale,
qui
eftoit
hors de la
Ville,
touchant
deuanteux lesVachesde cette
Vallee-la,
ouil
yen
auoit
quantite,
a
pres
leur auoir accache fur les cornes plufieurs
rneches
allumees,& qu'ils
ferni
~
cmarcher
parmy
elles quelques
Arquebuziers , auec vn bon nornbre d'Indiens
&
de Negres
qui leur
donneroient
de
l'~iguillon,
afin de
rnettre en
defordre
par leur
fuicre
I·Armce
Royale,
&
l'acraquer
a
mefme
temps,
par l'endroit
qu>ils
iugeroient
le plus foible.
TJ
ij