DEs
EsPAGNOLs, DANS LES INDES.
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frandalifoient,
&
s'irricoi ent mefme
de
Jes voir
fuir
1
vn
de
1,au–
tre,en route
forte
d' occaG
ns,& de
nou ue3ux ordres. Leur mau..
1
uaifeintelligence
fur~aufe
que
pl ufieur s
s'en trc.mirent deles ac–
corder; G
bien
qu'a la fro
ils
rnangerent
enfemb le,par le·s
perfua–
fions
des Principaux >qu i
firent en
forc e
de
ioindre le
Licencie,
&
I'Auditeur
Santillan, qui eCl:eienc a deux
lieu e
l'vn
de
l '~ucre :
Ce qui
foe,
com
me
dit
le
Palentin, vne
chofe exrrcmcment
ag eable a route
i'
Armee.
Ce mefme
iour
>
enuiron
le foir,
on
eut
nouuelles au
Camp,
du rude Efchec
de
Villacory, done
ii
n 'y cut perfonne qui ne s'e–
fionna!l:,
pour
les rappores
qu'on
faifo ica toute
heure,
que Paul
de Menefez
auoit
de
grands
adu ant~ges
fur Jes Ennemis.
Les
Auditeurs,
&
les
Cap1raines, auecque
Jes
autres Officicrs,
fu–
renr
grandement fafchez
de
cette difgrace
de
Paul
de
Menefez,
pource qu'ils
voyoient
bi
en par efpreuue , que les animofitez
des Generaux
auoient
diminue
de
beaucoup la
reputation
de
rl\rmee
Imperiale;
Car
quant
au
refie, Jes Royaliftes auoient
pluftoft g
igne
que perdu, pource que
pluftcurs
Soldats du
Ty–
ran
s,e!l:oient
iectez de
leur
cofic. Comme ils efi:oient done
grandement
fafcbez de cetre d iminution
de
credit
&
d,authori–
te,
pour
y
remedier
a
I
a
duenir
ils
demeurerent
d'accord
de
de–
pofer au nom du Roy les deux G eneraux)de faire
General
d'
Ar–
mec
Paul
de
tv1enefez,
&
Me fire de C amp
Dom P edro
Porro–
carrero: dequoy neancmoins
t
us 1es SoJdats ne lai.lfercnt pas
de murmurer bi en
f
rt,
difanr,
<J)1/tls tro11uoio:1t eftrange , qi/au
lte11-
de
pttm r 'Vn
,fficu r ,
qtu atwit
p;;Jte
vne
J
ottrrJee
de cette impor–
tance
la,
on
t'
tjle11a.flde la Charge de
M
eflre
de
Camp
a ce!le de
G
ne•
r11l,
/a ns
conjiclerer
tp/
on
ledaunt
plujlojf
rnet t repl
tu
baJ ,
que
le
moin–
dre So/d,,t de
t Armee.
Les
Expedit ions de
l'Aud ience
R oya
le
fu.
rent
done
Ggn ifi ees
aux
Generaux,
&
ce ne
fur pas fans
de
gran–
des
plaintes, qui neantmoins furent appaifees,
&
les Chefs
de–
meurerent pourueus
de
leurs
Charges. Its eurenc ordre de
fui–
ure le Tyran
auec
huill: cens
horn
mes. Ee en cecy il
y
eut
encore
delacontefiation cornme
auparauant;a
caufo
dequoy ils ne pU. ..
r~nt
partir qu'a
trois
iours de
la.
Ee .daucant que
I
eLicen
cie
S,an-
-
till
an
fe
mit
en
chcmi n,
our~'
en recourner
en
la Ville des Rois,
plufieurs
defes
Parens
&
Amis,
iufques
au nombre de c nt in–
qu nee,
s~offrirent
co us a
1•accompagner:
Ce
qu'vn
de~
sCon–
~dens
nc mgeant pas.apropos, il
luy
confeilla
de ne
mener
pas
A
All
i~