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1iR
RE
s
Iv
ILE
le le vis le lendemain
tout couuert
de
playes,
&
reduit au
pi–
toyable
efl:at
que ie viens de dire, dont les
Autheurs~ de
l'
A[affi..
nat
faifoient gloire,
&
s'en ventoient
mefme
publ.iquemenr.
Durant
cc defordrc, Garcilalfo mon Pere, Diego de los
Rios,
Vafco de Gueuare ,
deux
jeunes
Caual
iers
fes beaux-
Freres,
q~1'on
n0rnm . itles Efcalanrez, Rodrigo de Leon) Frere de Pe–
ro de Lopez de Cazal !a,
&
plufieurs au
tr
s Seigneurs
&
Soldats,
iufques
au
nombre
de:
trente- fix,
enrrerent
cous,
&
moy auec
eax,
par
Ia m
fm~
porce
par
ou le Gouuerneur eftoit
emre:
Mais
ils ne furent point ou efioient !es Dames;
&
prenant
a
n1ain droite, cherchcrent
vne
Cortie
par
Jes balfes Courts de
la
maifon. IJs
y
trouuereot
de bonn-e fortune vne Efchclle
a{fez
haute,
pour
monteriufques
fude
toill:, a
Iafaueur*Iaquelle,
ils
gaignerent
lemur
du
logis
de
l
ean de fjgueroa,
Seigneur
de~
plus
confiderables, en la Maifon
duquel.ilv
auoit vne porte
qui
s'alloit
rendre
a vne
autre rue,cout
a
fait
difference
de
celle d'A–
Ionfe
de LoayCa. Pour oe perdre vne
fi
bonne
commodire
de
fortir, man Pere dit
a
fes Compagnons ,_qu'il
fe
faloit
fauuer
par
Ia,
que pour
cette mefme
fin ils
l'attendiffent
en
P.atience,
&
qu'ils'en alloit
querirle
Gouuerneur. En effet, il s'yen
~Ila
t0utauffi-tofr,
&
luy
remonfl:ra) Qu 'ils
auoient·trouu~
vn
lieu
pro
pre
a fortir
du
logis a la
rue; qu'a
ce
befoiB ils auroient
d.e
bgns
Seconds,
qui
les
ailifreroieoc;
Et partant
qu'1l
ne
tiendro1c
qu'a
luy
qu'on ne caltnafl: cerce Efmeuce;
car
il
n'auoit
qg,a
~e
rendre a la
place,
ou
des
auffi-tofl: que par fes ordres on aurott
fonne le
todin
&
l'alarme, tous les Mu tins
fe
diffiperoient.'
&
prendroienc
Ia
fuitte. Mais le
Gouuerneur
ne
daigna
fuiure
ce
confeil,
&
dit,
cf!0'tl ne vouloit
/Jougerde
ta.
Auecque
cer~.e
-
refponfe, mon Pere
s~en
retourna
vers fes Compagnons ,_
qu
1
1
trouua
tous
montez en vn coicr
de
la
Maifon
de
lean de
F1gue-
, roa. Illes
pria
de
les
attendre,
pource
qu'il "vouloic parler
dere·
ch~f
au Gouuerneur, pour effayer
de
le perfuader.
~tais
ii
n:.Y
. .
ga1gna
non plus
que
la
premiere
fois;
&
quelques
ra1~ons.
qu
il
luy
allegualt•,
pour
le
reduire a
fortir
du
lieu
ou
il
efio1t,
d
luy
ffit
impotlible de
l'y
faire
ref
oudre,
cant
ii
auoir
d'apprehe~fi~n,
qu'on ne luy eut
cendu des
pieges
de
cous
coftez,pour
fedefaire
de
luy,
comme
l'auoit
donnc
a
cognoifrr~
Fran9ois Hernan-
dez.,
entrant dans la Salle.
.
..Garcilaifo
mon Pere perdit
ainfi
route
efp~rance
de
pou~
0
!~