./.
'
;t4
HrsTOIRE
DES
GvEttRES
CrvrLEs
reietJttnt
ft· -
. '
.
d
1
·r
d ~AJ
r
d'Al
r
,,, &
.
F
.
Jl~s
vns
e 01c_v1s a vis
e a ma11on.
on1e.
oay1a
~.
,
~ts r~n~ors
1tux
41 ,_
Hernadez
clans
vneSale
qu1
regardou
dans la rue ou d efiotc
affis
tres des
da-ns-vne-Chaire, Jes bras
croifez,
&
la tefre panchee,
paroilfant
gr·entdcs
en cecce
aCl: ion,
fi
refueur
&
ft
melancholique, qu'il
n'dl:oit pas
afeu)
OH
po!Iible de l'efl:re dauantage. Ce qui
faifoit
iug~r
vray-fembla–
n; cfmt
blement
qu'il penfoic a
ce
qu'il
auoit
a
faire la nuifr foiuante,
,.::!~~
?ien que
cer
A~ithe~r
dife qne
Fran.9~is
Hernandez
s'eltoic
re:.–
de
te
11 •
Joily
ce
mefme
tour
a
la N opce.
Ma1ul
ne confidere pas que
s
ii
.J
1
u.
s'y
crouua, ce fuc bien
a
vneautre mtenticm que
de
s'y
reGouyr.
Apres que l'on
euc
mis fin ace diuercilfement public,
&
que
:rl1eure de Couper fut
venue,
l'on mit le couuert dans vne Salle
·excrcmement Jongue
&
large;
ou
plus de foixante Caua!iersfe
,trouuerenc affis a la table.
Les
Dames furent"plaffees en vne
autre Salle
fort grande,
y
ayant e-ntre d-eux vne
Chambre,
d'ou
l'on fernoitla
viande,
p~r
le foing
qu'y
apportoit Dom
Seba-
ilien deCafhlle> 0 ncle de la Manee; hornme propre
a
toot,
&
aiui par galanterie faifoit la Charge de Ma !l:re d'Hofiel. le flls
a la N
opce,
prefque
a
la
6
n du fou
pe,
pour m, en retourner auec–
que mon Pere,
&
ma belle-
Mere,
qui eCl:oient du nombre
des
Conuiez; Comme ie fus
entre
dans
la
Salle . ie m'en
alJay,
a~
plus
haut bone de la table, ou efl:oit affi s k Gouuerneur.
Bien
que
ie ne fuife al ors qu'vn
ieune
garyon )
age
d'enniron quaror·
ze ans;
N
eanrn:ioins,comme
ce Caua .ier
ell: it officieux,&
grad
·Cour.tifan;
des
qu,il
m'aperceut,
ii
m,appeIJa ,
&
me
dirdeforc
bonne grace,
Pais
q1/
tl
ny
apomt
t ty
d'
autre ch.are, ttf/Jt'Jez-vo1u
co1Jtre
J4
mienne,
&
prenez de ces co71fitu tes,
&
de ces fru :fts, dont
les teunes gens mangent volontiers.
II
eut
bien
a
peine
acheoe
ces
mots,
qu'on
otiyt
du
bruit
a
Ia porte,
&
en
rnefme
temps
on
fceut que
c'efi:oic
Franyois
Hernandez Giron, qui venoit.
Alors
Dom SebaO:ien de
Cafi:iJle,qui
fe
trouua
11 tout
contre;
le m'e...
ftonne.,
dit-il,
dece qu'tlatant
tardeanous
oblig<rdefapre(ence,
&
cc difant, il commftnda qu'on ouurit la porce.
Fran~ois
Her–
nandez
entra
l'Efpee
a la
main, fouftenant
de
la
gauche
.vne
forte
roudache.;
&
deux Soldats qui
l'accompagnoicnt
efio1enc
armez de pertuifanes.
.
'
Vn~
chofe
ft
excraordinaire,
&
qu'on n'eut iamais imaginee,
i!ic
incontinant
leuer de 'table tousles Conuiez. Ce
qB.'apperce–
uant
Hernandez;
RemettF
z
voru,
Mdfieurs, leur
dit
4
il,
cet:e
11ffaire vo11&
regarde
tou.
Alors le Gouuerneur, ians en
vouloir