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~2.3 H I s T 0 IRE D Es G v ERR E s c Iv IL Es. .
fortir auecque mon Pere, s,en allerent en leurs M.lifons, pour
s'y equipper des chofes neceffaires, & fo tenir prefrs a prendre
la route de la Ville des Rois. Or pource que np!he Maifon n'e–
ftoit pas loing, monf ere m'y enuoya, pourluy faire amenerle
· n1eilleur Cheual de fon Efcurie, qui efi:oit celuy de la courfe du
iour precedanr, aqui t>on n'au"it pas encore ofi:e I-a felle. En
m,y en allaMt, ie palfay par la porte de Thomas Vafquez, & vis
a la rue deux Cheuanx fellez , aupres defquels efioient trois
OlJ quatre Negres, qui parloient enfernble, &que ie retrouuay
au meline and i'y pafiay derechef, pour retourner ou
eftoit mon luy racontay cette Aduenture,& .iux aurres,
qui s'en ef vn peu, pour le foup~on qu,ils eurent que
ces Efclaues & ces Cheuaux ne fu Cfent aquelques-vns des Con·
jurez. ;Rodrigue de Leon, Frere de Pero Lopez de Ca~alia,
m'appella tout auffi-tofi:, & me die que ie luy ferois plaifir de
m' en aller au log is def-on Frere) qui eftoit en la mefine rue, &
toucesfois alfez loing, pour ~duertir le Portier qu'il eufi acacher
foigneufement Ies Cafques & la Cotte de maille qu'il trouue–
roic dans fa Chambre, dautant que cette nuill:-Ja, les Con ju· ·
i-ez pourroient bien pitier la Ville. le courus ville ou ii m'en–
uoyoit; mais quand ie fus de retour, ie trouuay que mon Pere
& fes deux parens, Diego de los Rios, & Anthoine de ~fio.
nes s•en efroient allez, apres auoir fait vn grand circuit par des
fentiers fort mauuais, pour n'eftre poin't obligez apalfer par 1.a
porte de Thomas Vafquez. le rebroulfay amefmc temps dro1t
au logis demon Pere, qui cftoit deuant les deux Places, ou ne
fc voyoient point les Maifons qu'on y a depui~ balties de pare 8!–
d,autre. Lai 'atcendis le fuccez, qui felon les apparences deuo1c
a.rriuer cette mefme nuitl:, qu'on ne pouuoit mieux nommer
que malencontreufc &. f <:}rmidable, comme il fe verra par lcs
·, \ Chapitres fuiuansa
- FRANCOIS