DEs
EsPAGNO·Ls;
nANs L:es fNoEs.
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1
Jer,
Iefquels
ie
fuiuis iufques au iour:
~
s'ils n'auoient aucuns
hommes
pour
fe
garder;
a
combien plus
forte
raifon peut-on
di–
re
qu'ils
en
auoieot
encore moins
pour
les
mettre
en fentine11e
tout
a t>cncour de
la Ville, le circuit de 1aquellc ell:oit al
ors
de
plus
d,
vne
Iieue? Ils
furentle lendemain en
1a
Maifon du
Gou–
uerneur,
&
s'y
faiGrent de fon Efcritoire, qui
fermoit
a clef,
ou
ils crouuerent ace qu'ils di
rent
dix
fept Lecrres
Ggoees des Au–
diteurs, au preiudice
des
Seigneurs du Pa'is,
&
de la Soldatef–
que; outre
qu'elles
regardoient encore
1e
feruice perfc;mnel des
Indiens,
auec ex pre!fes deffences de Jes con traindre au
trauail
des
Mines,
d>auoir
des'Soldats pour Ho!l:es,
&·de
Ieur donner
dequoy
frlbfi!l:er, ou en public, ou en particuJier; Toutes lef- -
quelles
chofes
ne furent
que pures inuentions
des
Mutinez,
pour
irriter les Soldats,
&
les attirer
a
leur
Party.
Le
troiGefme iour de la Reuolce fut employe par
Fran~ois
Hernandez,
a
vificer
iufques dans
leurs
Maifons rous
les
pr·inci–
paux
Seigneurs du P a"is. Mon Pere
fur
de ce nombre,
&
ie me
trouuay
pref
enc,
Iors que le Tyran efiant venu parler,
a
ma bel–
le Mere,
luy
die
entr'autres chofes;
Qu,il
n'auoit rien
~nrrepris
que
p0tu
le
commun
bien des
Soldacs ,
&
des
Seigneurs
du
~a'is,
Q..:01 ne pretendoit point vfurper Ia
~harge
de Chef
de
Plrty
,rnais
l~
laiffer a vn au ere
qui
la
mericac mieux
que
Iuy;
~il
la
prioic
au refie de
faire en
forte auecque mon Pere
qu'il vine
a
la
Place,
au
lieu de fe tenir
cache
dans
fa
Maifon,. en vn temps
OU
Pon
auoitextremement
a
faire de luy.
'
II
en die
autant
dans routes
Jes autres Maifons,
Clont
il
li-c
Ia
reveue,s'imaginant qu'elles ferniifent de Retraitte
a
ceux qu'on
difoit
s,en
e!he
fuis en la ¥ille des Rois; de maniere que Fran..
<;ois Hernandez
fe
trouua
bien
efionne, quand
ma
,Belle
mere
luy
protefta
de
n'auoir point veu mon
Pere
depuis Ja nuill: de Ia
N
opce; cequ'elle
luy
confirma trois o.u quatre
fois,&
la d
ernie–
r~
par de grands ferments,iuf
ques
a
luy
dire qu'il enuoyafl:
fou.il..
ler dans tous
Ies
coin
gs
du
L.ogis,
&
en
tousles
autrcs
en
droits,
ou
il
foup9onnoit
que
moo Pere
put
dhe.11 creut
alors ce qu'el ..
le
luy
dit, auec, cant d'obfbnacion,
que
fans dauantage s'enque–
rir,
il
fitla
vifice clans
pl
ulieu
rs
autres
Logis,
ou l'on luy
ceni
fiJ.
le inefme,
bien
que.neantmoins
il
fut veritable,
qu~
tousles
abfents
ne s'
enfuirent
point cett.e nuiCl:
Ia,
mais
qu~tre
ou
cinq
nuict:s
apres, ayan
t
pris
leur temps
pour
fortir de Ia Ville,
ou
il
n'yauoitalors·aucunes gardes.
T
t
fj