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DEs

EsP·AcNc·Ls,

D ·ANS LES

lNDES.

;~9 ·

FRANCOIS HERNANDEZ

rAl\~ESTE '

k .Gouuerneur; Sort

a

la Place,

C1

defliure les

Pri-

fonniers; puis il

foit

tuer Dom

BalthaZJT,.r

~

deCa:ftille,

es

le Controlleur

lean.

.

deCacere~

C H A P I T R E I I

I.

F

RAN~

ors Hernandez Giron &fes

gens~

qui

cftoientre~

fi:ez dans

le

1;ogis

d' A:lonfe de Loaifa,

auecque

delfein

de

prendre

le

Go.uuerneur, fe

perfuad~nt

que

s'-ils

]~

tenoient vne

foi$, ce!a fero1t caufe

que

touc·e la V1lle

fe

rendro1t; lirent cour:–

ce qu'ils p&rent

pour

le def.couurir. A la fin, fur l'aduis qu

'i1s

eu–

rent

q

u'il eftoit dans la Salle

d~s Dames,i~s

en rompirent la pre..

miere porte

auec

v11

bane;

puts

com

me

1ls

furenc a

la

feconde,

ils

ou!rent

vne

voi~

de

ccuxd~

d¢dans,

qlli

leur die qu'ils les

laif–

feroiententrer,a

condition

qu,ils ne

feroient

aucun

mal au cou.

uerneur: Ce que

Fran~ois

Hernandez ayant

promis,

on

luy

ou-

urit

la porte,

&

alors

i1

fe faifit du

Gouuern~ur,

qu'il

mcna en

fon Logis,

ou

il le laiffa

.f

ous de bonnes,

&

feures

gardes.

Ce1a

fait,

ii

s'cn alla droidda Place, aucc tous

fes

Compagnons,

qui

n,eftoie~t

que

douze

ou

treize.

Deuant que le Gouuerneur fut arrell:e, que

Fran~ois

Her–

nandez t>eut

mene

en fa Maifon,

pour

s'affeurer de

fa

perfonne,

&

qu'il foe forty

a

la

Place,

il falut bien

trois

heures

de

tempso

tr

ou il fe void c1airement, que

file

Gouuerneur eu

t

voulu for–

tir, quand mon

Pere

&

fes

Compagnons l'en

prierent,

pour :

s'emparer

de

Ia Pla-ce,

&

faire armer les

Roy~lifl:es,

tous

Jes

F2-–

llieux

s'en fu!fent

fu 'is

biei:i

vi fie,

pour s'aller

cacher

ou

ils au-:

roienr

pu;

Ce

qu i futaduoile aepuis generalement

de rous ceuxr

qui fceurent comme t>affaire s'eftoit

pa!f~e.

le fas

a la Place

a

mefme temps , pour voir ce qui

s'y

faifoic,

&

iugea que ces

maudits

Bourefeux fe

fuffcnt

veus bien cmpefchez ., pour ·

eftre en

fi

petit

nombre,

s'ils

eu!fent

trouue

de Ia

refiO:anceo

~

lvlais

le

malheur

vou}ut

qf!S

l'

obfcurite

de

la

nuiCl:,

&;

la

hardief.

X

:+ ·-?

t