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DBs Es'PAGNOLs,

DA~s

LHs lNDEs•

.31

aiguillons de

fa

Confcience, qui ne

Iny

donnoient aucun

repos~

le firent refoudre d'executer le

plufioft

qu,il

pourroit,

&

de

fai–

re efclorre ce qu'il coouoit de

mauuais

cm

I'

A

me. Il en

commu–

n?qua.pour

cet effet auec douze

OU

treize de fes plus chersCon- ·

6dcns, qui

ell:oienc lean Cobo, Anthoine Carrillo,

donr

nous '

~uonsfait

mention dans nofl:re Hiftoire de la

Fl9ride,

Diego ·

Ganilan,

lean Ganilan fon Frere,

Nuno

Mendiola,

&

le

Li-. ,

cencie

Diego

d,

Aluarado, qu·i

fe

picquoit

plus de Farnfaron,

&

d·hom1l}.e

d

1

efpee que de

robe;

En

quoy

ie

crouae qu'il auoit

grande

raifoo,den

1

afpirer pas afe rendre confiderable par Ja

con4

noi{fance des Lenres

h~1maines,

puis que ny dans la Guerre,

ny

dans

la Paix, il

ne tcfmoignaiamais d'en auoir aucune.

Outre–

raus ceux-cy,

Fran~ois

Hernandez tafcha d'attirer

a

fon

Party

Thomas Vafquez, qui efroit des plus riches Seigneurs de cette

Vi!le-la,

&

des premiers Conquerans, qui aiderent

~

pt'endre

A

tahuallpa. 11 pr

it

fu

jet de

hn

re re

ff

er dans

fa

Confpi ration,

d·vnc certaine animofire que le Gouuerneur

Gille~

Ramirez

d' Aualos auoit refmoignee quelques

mois

auparauant

~u

mef.:.

m~

Vafquez,

h1yant. fait mettre en prifon,

&

precede contre

~

luy,

plufl:ofl:

comme Pattie que cornme luge; dequoy Tho–

mas Vafquez

eut

grande raifon de s'offcncer, pource que les

perfonnes

de

fa

coqdition

&

de fon aage,

dloient

ordinairemet

confiderees,

&

clans

1'

eil:ime

de

co

us. Ce fut done par

ce

rnoyen

que

Fran~ois

Hernandez gagna Thomas Vafquez, que

fa

paf–

fion rendifr aueugle,

&

qui fuiuit vn

fi

mauuais Confeiller,pour

fevanger de I'affront qu'il auoit receu du Gouuerneur. lean de

Pedrahita (Seigneur

ies

moins

accommodez

de

la

Ville;&,

qui '

pour

fon peu

de reuenu, viuoit ordinairement

a

la

Campagne:> ,

dans fon petit

Departement d'I

ndiens

j

fut auffi de cette partie–

la; Et pour efl:re

de fon

naturel beaucoup plus eadin

a

la Guer–

re qu,a la Paix,felailfa perfuader aifement par

Fran~ois

Hernana.–

dez, pournedemandcr .pas

mieux

quede

feJiguer

auecluy.

Ces

dcrix Seigneurs, ,&vn

treifiefme,qu'on

nommoit

AionCe–

Diaz, appuyerent la Rebellion de Fran9ois Hernandez,

&

fu–

rent fuiuis,comme dit

le

Palencin,deRodrigo de Pineda.Ceux–

cy

neantmoins,

non plus que Jes autrcs, qui s'en

~llerent

auec

Hernandez en la

V1lledes

Rois

,pe

fe

declarerent point pour

luy

d'abord, mais Jcfuiuirent de-puis,

comme vous

l'apprcndrez

p_arl'Hifto.ire,

pluftoft

de

cr~inte qu'1l~ ~urent)

que pour aucu-

S/

)#;.,.,,. .