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µt

.

H1sTOIRE nEs

CvERREs

C1v1LEs

ne autre

confideration;

chofe

qu'ih

donnerent

alfez a connoi..

·

fire, en ce qu'ils rabandcnnerent auffi-tofi qu'ils peurenr,pour

s'aller

ietrer dams le

Party

du

Roy; tellement

qu'ils

furent

caufe

eux-mef

mes de Ia ruine du

Chefd'vne

{i

dangercufe

Reuolte.

Le

Pa,entin ayanc

nomme fans difrinClion

de Seigneursny

de

Sold~ts,

tous

ceux

qui

fe

liguerent auecque

Fran~ois

Hernan·

dez,

die

~c

fan def{einej!o1t

de

f ·fernir

da

Prin_ctpaux,

&

de1 gens

de Guerre,

a

faire_(o ,flaur

tout

le

Royaame,

apres auoir

tue

le

Go1J1ur–

ne1irde Cozco:

Ce qu'-apparemment il ne peut auoir efcrit

que

par le rapport de

quelques

perfonne' mal intentionnees , ou

19our

quelque def

plaifir qu'il auoit

receu des Seigneurs du Pa'is:

Car t0uces les fois qu'il parle d'eux, ou

il

les veut

faire

paifer

pour

TraiO:res, ou les rendre

f

uf

pel\:s de Trahifon.

.

E!l:ant done

natif

de

Cozco,

i,ay raifon ge me

fa

cher, <le ce

qu,il

traitte de Lafches

&

de

Pedides)des

gens qui

one

touGours

efie

Fidelles au

Roy,

&

qui

luy

ont mcfme conquis

vn

fi

grand•

&

{i

riche

Empire,

comme

efl: celuy du Peru, qui

Ce

peutvanter

d'auoir

enrichy

tout

le

monde, com

me

nous l'auons

affi z

am–

plemenc prouue cy-deuant. Voila pourquoy

ie protefie,

com-

1ne ChreA:ien que ie fuis, de raconter nuement les chofes de la

(~ fa~on

qu' dles

fe font paffees,&

fans

animofice

quelconque.

~

{i

ie

voy

des endroits ou

Diego Hernandez

ne s'dloigne

pornt

de

la

verite de

1'

Hifioire,

ie

m'y

rendray conforme auec

Juy,

&

le

fciteray; Comtne

au

contraire, s'il

yen a d'aurres, on

ii

pa–

rui!feobfcur

&

confus, ie

l'efclairciray

le

rnieux

qu'il

me

!c!ra.

poffible, fans

m'eA:endre

fi

au

long

que

luy,

pour

nc rien

.dir~

cl'ennuyeux,

ny

d'impertinent,

Fran~ois

Hernandez

confpira

done

cone+re

fa

Patrie.,

auec

ceux

que

i'ay

nommez

cy-deuant, ou

fe

crouuerentioinrs deux

autres Solda·ts, qu'on appeHoit Bernardin de Roblez,

&

Alon' ..

fe

Gon~alez

>

homme

de

baffe nailfance,

de

mauuaife mine,

&

mal

faic

d~

fa

perfonne. Auffi

fut-ii

de.puis

dans le

pr0grez de

la

Tyrannic, le plus

grand

Bourreau qu'on

eut

encore veu;

com–

me

il

le tefm ignojt

a

route

heure

a

quantite de Miferables,

qu,il

faif

oit mourir impitoyablement,

&

mefme contre la

vo–

lonte

de

Fran.tyois

Hernandez, qui

trouuoic qu'il

s,en eftoit

de–

pefcbe,

quan d il

leur enuoyoit dire

qu'il Jeur

auoit

fait

grac~.

Auanc la Rebellion, au lieu

d'vn

fi

cruel mefi:ier

>

il

en

exer~ott

vn

autre

bien

vilain, qui eftoit

de

nourrir

des

pourceaux

dans la