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H1sT-otRH oEs
Gv
ERR Es
C1vrL1t&
pour en fauorifer lemr fuitteau
befoin.Franyois de Caruaial prit
fa
marche d·vn au
ere
co
fie,
plufi:oft pour confiderer
ce
qui
s'e–
ftoic
paife,
que pour craitter mal lesE(
pagnol~
qui s'efl:oient ren.
dus;
en !es ,i f{ommant,
comme
die
le Palen
tin,
auec des
M
affees
1
pt e--deu
~de
fe
s
N
egres
portoient duec
Luy,
&
d~n_t
ti
en tua
pl~
de,,
c~nt;
s'il en faut croire ce mefmeAutheur. D•ou
ti
fe
peut voir
cob1en
c'efi: vne chofe cruelle,que
de
blafmer
debarbarievne
pedonnc,
fous
pr¢t~xte
de la
vouloir louer,
&
cf
encherir
pardeff
us enco–
re fans conftderer
qu'il
vaut mieux flatter
vn hornme
d'vn bien
q~'il
ne
polfede point,
que
de luy
attribuer vn mal qu'il n'a pas
. fair, penfanc qu'itluy en doiue reuenir de la
gloire.
)le
dis
done
en faueur
deCaruaial,qu•il
ne tua
perfonne,
apres
que
la Batail..
le fut
d0nnee,
fe
contenrant
de,
la
feule Viltoire; Car
apres
l'a...
uoir
gagnee
par
f
on adrdfe,
&
par
fa
bonne conduitte, comme
tout le Monde
put
voir, il demeura fatisfait;
&
fut
ft
ioyeux
do
ce bon fuccez,
q
u'
il
fe
vantoit
it
auoir tuJ luyflu! en cette
I
ournfe
pl11& de ce.i!Jt
deJ
Ennemi4:
Et
a
vray dire,
ii
fe
pouuoit iufiement
donner
cetce gloire la,
&
mef
me do
les
auoir tous
deffaics
par
fon Experience
en la
Milice.
Fran~ois
Lopez
de
Gomarc pa1fc
plus auant,&
dit;
Q:;ece
M
ejfre de
Cctmp
fa
V4nta
d'tttUJir
fail
mots–
rir po1tr
fan
p
iaijir
en
cette
Batatfle
cent
hemmu,
du
nom6re
difqucLs
ejloit v n
Prejlre:
ce
qui fut,
adioufie
·t'il,
vne
cra~utf
lnen
ejlrange,
/
1l
ne le dit par
vne
ejjcce de
Vantte, po11r
encherirpardef!ua
/11
YJ–
floire.•
Mais il dl:
certain
que dans cc haut comble d'honneur,
&
de
gloire
ou
fe
trouua
Caruaial, a
pres
la
deffaicte
de
fes Ennemis,il
s'employa p!ufto!l: a
care
ff
er
&
a bi
en traitter
ceux qui
refroient,
qu'a les perfecuter cruellement ; Car le
lendemain
de la
Bacail–
le,
f~
chant que
quelques
vns
des
principaux
O.fficiers
de
Die·
go
Centeno auoientefte
bleffi
z >apres s'dl:re
declarez
oUt;ierce–
ment
Seruiteurs
de
fa
Maiefie
J
&
quefes
u ens
mefmes
efioient
fi
charit:tbles en
leur
endroic,
que de les
t~nir
cachez dans
leurs
Tentes,ou
ils leur
penfoient
leurs
bldfeures · II
fe
mit ales cher–
cher_en
~1ligence,
&
bien que
ce fut
a
bonn~
intention,!'
on
s,i-
agmo1t
pourcant
quecefur,pour
Jes
tuer.
Le
bo_n--heur
v?ul
t
qu,il
en trouudl:
hu ifr,
dont
le premier
fut M
arttn
d' Arb1ette,
Gentil - bomme
Bifra!n,
v.iillant
au
pof–
fible,
"done
nous auons
defia
fait
mention,
&
duquel nous
par–
etons encore
cy
apreso
Le
fec9nd,
vn Caualier
de
Salamaa~