Previous Page  110 / 596 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 110 / 596 Next Page
Page Background

. 10

H1sT-otRH oEs

Gv

ERR Es

C1vrL1t&

pour en fauorifer lemr fuitteau

befoin.Franyois de Caruaial prit

fa

marche d·vn au

ere

co

fie,

plufi:oft pour confiderer

ce

qui

s'e–

ftoic

paife,

que pour craitter mal lesE(

pagnol~

qui s'efl:oient ren.

dus;

en !es ,i f{ommant,

comme

die

le Palen

tin,

auec des

M

affees

1

pt e--deu

~de

fe

s

N

egres

portoient duec

Luy,

&

d~n_t

ti

en tua

pl~

de,,

c~nt;

s'il en faut croire ce mefmeAutheur. D•ou

ti

fe

peut voir

cob1en

c'efi: vne chofe cruelle,que

de

blafmer

debarbarievne

pedonnc,

fous

pr¢t~xte

de la

vouloir louer,

&

cf

encherir

pardeff

us enco–

re fans conftderer

qu'il

vaut mieux flatter

vn hornme

d'vn bien

q~'il

ne

polfede point,

que

de luy

attribuer vn mal qu'il n'a pas

. fair, penfanc qu'itluy en doiue reuenir de la

gloire.

)le

dis

done

en faueur

deCaruaial,qu•il

ne tua

perfonne,

apres

que

la Batail..

le fut

d0nnee,

fe

contenrant

de,

la

feule Viltoire; Car

apres

l'a...

uoir

gagnee

par

f

on adrdfe,

&

par

fa

bonne conduitte, comme

tout le Monde

put

voir, il demeura fatisfait;

&

fut

ft

ioyeux

do

ce bon fuccez,

q

u'

il

fe

vantoit

it

auoir tuJ luyflu! en cette

I

ournfe

pl11& de ce.i!Jt

deJ

Ennemi4:

Et

a

vray dire,

ii

fe

pouuoit iufiement

donner

cetce gloire la,

&

mef

me do

les

auoir tous

deffaics

par

fon Experience

en la

Milice.

Fran~ois

Lopez

de

Gomarc pa1fc

plus auant,&

dit;

Q:;ece

M

ejfre de

Cctmp

fa

V4nta

d'tttUJir

fail

mots–

rir po1tr

fan

p

iaijir

en

cette

Batatfle

cent

hemmu,

du

nom6re

difqucLs

ejloit v n

Prejlre:

ce

qui fut,

adioufie

·t'il,

vne

cra~utf

lnen

ejlrange,

/

1l

ne le dit par

vne

ejjcce de

Vantte, po11r

encherirpardef!ua

/11

YJ–

floire.•

Mais il dl:

certain

que dans cc haut comble d'honneur,

&

de

gloire

ou

fe

trouua

Caruaial, a

pres

la

deffaicte

de

fes Ennemis,il

s'employa p!ufto!l: a

care

ff

er

&

a bi

en traitter

ceux qui

refroient,

qu'a les perfecuter cruellement ; Car le

lendemain

de la

Bacail–

le,

f~

chant que

quelques

vns

des

principaux

O.fficiers

de

Die·

go

Centeno auoientefte

bleffi

z >apres s'dl:re

declarez

oUt;ierce–

ment

Seruiteurs

de

fa

Maiefie

J

&

quefes

u ens

mefmes

efioient

fi

charit:tbles en

leur

endroic,

que de les

t~nir

cachez dans

leurs

Tentes,ou

ils leur

penfoient

leurs

bldfeures · II

fe

mit ales cher–

cher_en

~1ligence,

&

bien que

ce fut

a

bonn~

intention,!'

on

s,i-

agmo1t

pourcant

quecefur,pour

Jes

tuer.

Le

bo_n--heur

v?ul

t

qu,il

en trouudl:

hu ifr,

dont

le premier

fut M

arttn

d' Arb1ette,

Gentil - bomme

Bifra!n,

v.iillant

au

pof–

fible,

"done

nous auons

defia

fait

mention,

&

duquel nous

par–

etons encore

cy

apreso

Le

fec9nd,

vn Caualier

de

Salamaa~