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HrsTOIRE
DRS
Gv11R1tEs
CIVILEs-
vne inaniere
de mafie, ou vn
fac decuir, dans
lequel
il
y
auoit
deux
cens
clouds, quatre fers
totts
prells,
vn
marteau,
des
re.
11ailles,
&
tels aucres
outils necelfaires ;.
pource que les B
urgs
eftant a plus de foixante
lieue.s
les vns
des
autres;
&
les chemins
CXtremement
rudes, il
faloic
qu'iJs fuffent fournis de
tOUt
CCC
attirail,
pour
preuenir les inconueniens qui leur
pourroient
ar·
riuer; A
quoy
!'on m,a
di~
qu'on a mis
ol'dre
depu\s,
&
qu'il'n
y
a point auiourd'huy d,Hoftelleries
d'Ef
pagnols, dans les che–
mins, qui n'ayent tous ces outils pour la
commodice
des
paf–
fans. Or afin que par l'exempJe de
moy-mefme,
iedonne vne
preuue de
cette
ancienne Couftume, ie rapporteray icy
t
qu'il
ne
fe prefenco'it
iamais
occalion
d'aller
en
campagne, que ie ne
ferralf¢auparauant,
&
ne
faignaife
les Cheuaux de mon
Pere.
Gonyalo
Stlue!l:re
n'eut
~one
pas mauuaife ..raifon de fe pour–
uoir de ce mefme attirail a ferrer le lien, comme de la chofe
fa
plus ncceffaire
a
quiconque voyage. En
fuicce
dequoy
ii
fe
tit
donner vn long mantean
d,
Efcarlatte, cftoffe ordinaire a la
No·
blelfe de ce
temps-la.
Auecque cetfequipage,il laiffa fes
In?ier:5
de fcruice, fort affi. igez de ce qu'il s'en alloit,
&
qui fe ,plat·
gnoient
de
lay
a
tout propos,
difant qu'il n>auroic
pas
perdu fen
Bagage
s,il
Jes
~ut
voulu .croire,
&
s'il
fe
fut donne
Je
f
E>ing de le
£
ire ferret, ellant par eux aduercy que Centeno perdroit
la Ba·
tai IJe: Mais fans s'arrefter a rout cela, Silueftre
(e
mic
en campa·
e,
ou
il vid quantite
de gens,
cane Efpagnols
qu'Indiens,
q~i
'-uyoient
de
touscofiez,
fansf~~u10ir
ou,
&
felon
que les
guido1t
la
Fortune.
Parmy
ceux-
cy,
a
vn quart
de
Jieue
du
Camp,
il·
rencont~i
f
rtuitement vn Efpagn0l
>
dont Je piceux
efi:at
tef
moigno1c
atfezqu'il
ferelfontoit
de
etce
derouce. II
efl:oit
monre fur
vn
n1auua1s
cheual ,
&
en~re
Jes autres bleffeures
>
iJ
en auoic
v~e
au
cofre
droir,
qui l'incommodoir
li
fort,
qu,el1e
le
contraigno1t
defe
cenir
penche
deff
us
le col
de
f
on
cheual,
ne pouuanr
de·
meurer ferme fur les arfbns. Vne
ndicnnc
de fes
feruante
mar–
choit a pied
pres
de
luy)
ayant la main g3uche fur
la
playe
de.fon
niftre.,
&
en
la
droite
.;'n
petit
bafion,
d
nt
elle ·coucbo1c
I.e
d1cual,
Juy
d1fant
a tout propos, pour l'encourager:
Ne
t'11/jl1·
g
point, Setgne11r, mtti4
t1iflhe
le muux
q'-'e tupourrt14 de
t'
n
fiJJrde
s TT.;tij}ra
,fans cramdre
q11e
te
t'
11bandon?Je, qtte re ne te vuy_egne--
·ry.
011~alo
Siluefrre
pa a
deuant
eux,
&.
lit
pluficurs
de
ces
funefics