DEs
Esl'ACNOLs,
DANS
LES
lNDEs.
9'~
grand faut par
deuant,
c0me s'il
n'
cufi:
en
aucun mal,
&
fecoiia
la cefte
de telle
forte, que l'
ayan
t
tou
te
fanglante
a
caufe
de
fes
playes,
il
£ouurit
auffi
fon
Maiftre tout
de
fang: telleme_nc qu'c1
t>heure
mefme
Silueftre
prit
le
galop, pour voir s'il
ne
pourroii
point recouurer vn autre cheual.
Cependant
le Perfide Nidos
s,en
alloit coufiours crianc aprts
luy:
~'it
me1're le
Traifire
qui
J•enfi,it.
Mais apres
que
l'vn
&
l"autre furent a!fez loing d-e Gon–
~alo
picarre, Stlu¢ftre tournant vifage vint
fondre
fur Nidos,
&
luy
porta
vn
grand
coup d,vn coufteau
qu'il
auoitofle
a
vn Nc–
gre
en
la Bataille, a
pres
y
auoir rompu deux
Ef
pees, done
il
en
. porcoit l'vne au cofre,
&
l'autrn
al'
Arfon
de
la. felle;
car
en ce
temps-laJes hons Soldats n'alloient iamais au Combat qu'a- -
uecque des Armes doubles. II ne bleffa point
Gon~alo
de Ni–
dos
>
ma
is
il
r
efl:ourdidi
bi
en' qu'il s'enfuit
tout
ef
pouuente,
ne
celfan
t
de crier
le
long du chemin,
A
t
aide, a l'
aide')
l'
on
n~e
tuii!,ce
prop re des Lafches
ell:<).nt
de s'aider
touGours
de la
Jana..
gue,
&
iamais des mains.
aon~alo
Piyarre
voyanc
vne atl:ion
fi
courageufe, enuoyayn de fes gens, qu'on appelloit Alonfe de
Herrera,
pour a
Iler
apres ce Soldac,
&
faire en
force
par des
ter–
m es pleins
de refpefr,de
leluy
amener,
en
luy
dtfanc de
fa
pare,
que
fa
val ur
meritoit d'efl:re
honoree;
Comme
en
effec Alonfe
de Herrera courut apres; mais quelque
diligence
qu'il
y
appor–
taO:,
11
ne
e
put
iamais faire
aller
autrement
que
le
trot,
pour
efh
fi
aff
>1b1y
de
fes bleffeures, qu'il en tomba more a
quelque
temp - de la: Er
rou te
fois,pour s'acquitter
de
fa
Commiffion
ilJ
ne
laiffa
pas
d'y
faire fuppleer
fa
voix, criant a· tout c0up,
Icy
Caualier,
icy;
Cttr
ie vous tttre
que vous
receurez
p!tu
de
luen
en
'Vn
iour
dt1
G1
,
u
rnear
mon
Mttijlre-
~
qtte
le
Roy
ne
VQUJ
en
fira
en
toute
fa
vie.
Mais c
n~alo
S.ilue!l:re
~
mita piquer,
&
ne daigna luy
refpond .
e.
Ce c
mte
m'a
efte
fait aucresfois
par
ceux qui
efl:oiet
alor
auec
G r
n~ilo
P
9
rre, outreque Siludhemel'a
racontt
l
uy.
rneftJle:
E.c
voila pourquoy
ie
l'
cferis
icy.;
fuiuantleur com–
mune Relaci n.
G n
)alo P
i9art"e
joiiiff
nt eia Vitl:oire ,.
ne
voulut·point
en•
trer
d
ns le
Camp de D
go
Centeno,
pource
qu?il
appric
qce
fes
Sold
ts
1
e faccageoi nt
auecque
furie 1l s'en
alla
done au
fien, \ u
1
l
cronoa q
ue
1
s
g
n
de Centeno
it
uoient
pille
de mef..
me, pe.
f
nt
deli
que
la
V l\:oire fut
a
eux: A raifon
dequoy ilis
pr.i.renc alors
q.uantite
de Cheua1i1x, de
Mules,
&
de M
J·let~
N
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