9S
HrsTorRl!
DES
GvERRES
CIVILEs
&/a66;ttr
4
/Jie,n-tb_/t.
Ce
1
i
fafcha d'autant
plu~
ce!uy-cy, qu.e
delirant
de
fe
t
ti<rer
de
la prdfe
de fes Ennem1s,
ti
ne
penfo1c
pas en pouuo·r forcir autrement que par le moyen de fon che..
u-af,
qui eftoic fort
bon.
.
.,
.
Ce
Soldac
eftoit
ce
mefme Gon9alo Stluefl:re,
dont1
a.y
{ou–
uent faic mention,
&
qui en
ere
plulieurs
autre~
aduenture
de
cetce Bacail
e,me
raconcacelle . cy.
11 me d't
qu'ayant
tourne
vifage en
cec
endroilt-1a,
' l
app~rceuc
a
main
gauche
Gon~alo
·P(s:arre
>
·&
fes
gens a.uec
luy,
qui
marchant
en
Atfle,
appro..
.choienc
peu a peu des Tentes
de
Centeno,
l!x.
que
le
Jong
du
chemin Gonyalo
P i ~arre
faifant
plufieurs
fois
le
Signe de
la
Croix.::
!efUd'.,
s'efcrioit-il,
queUe
Vifloire voic7
! ./
e(t14
tpteUe
riiloi–
re
1
l';ir0les
qu'il repecoicfouuent. Vn peuauant
qu'entrer
dans
la
Mae, G
n~alo
SilueG:re futioint parvn Soldat de
Pi~arre,
qu'on
appelloic
Gon9alo
de
los
N idos,
alil.quel S1luefl:re
auoit
donne la vie clans la Bataille, le renuoyant fans
luy
faire aucun
torr.
Ce pedide
recognoiffallt
Dom
Gon~alo
Silueftre, pour
eftre
de
fes
Ennemis,
i!2!J'tl
meure
le
'Trat.ftre, s'
ef
cria-t'il,
&
que
l'onle t11ii;
Siluellre furpris par ces paroles;
Caualier,
luy
die.
ii ,
Lt1iffez-
moy
pour
J'
Amour de
Dit u
:
Ca r vous
voyez
bien
que
de
Ja
fafon
q11-e
mon cheual
&
moy fommes
leffeZv nor,u ne
per–
drom que trop
tojt
la
vie
,
fanJ qu'tl lint be.fain que vr;tl4 n{)tu
i\ojhez.
Ie n'en
foray
rien,
refpondit N
idos:
4H
contruire,
te
ture
qtte
ta
ne
mourra.:1 iamais
d'
atttre main
dftte cle
la mienn e.
A
ces
mots
Gon~
lo Sih,ief\rc
l'envifag<:a de
plus pres
J
&
cc:>o-no1£fant
qu'il
luy
auoit n'aguere
donne
quartier dans le Comb
t,
Cauait
r,
reprtt-il,
faites
moy degrace
la me(me courtotjie que ie
votts
ar
te/moi–
trnee,
tin) a
pt'U
long- temps.
Mais ces ciuilitez ne .firent
qu'aigrir
?auantage ce Fanf;ron, qui hauffaat
fa
voix;
Et
quoy,
luy d ..-
ti ,
vous
lftes
done
cet
homme de
nean-t,
qt-ti
vot/4
vantez de m'
11Notr
oblige?
mi1 15 fiachezq11e
pour cel1t me_fme ie'Vousveux tuer, vous
ar-
111cher
le
cceur
&
le
ietter aux
ch
tens.
Gons:alo Siluefrre me dit la
dfus,
9u~
fi.
le
~olda.t
qui
l'offen~oitainli
luy
eut
parle
en cer–
m~s
moms
1?mne~x,
il fe fut rendu
....aluy; mais que
fa
defcour....
to
G
&
fan ngrat1t
de
luy
firent predr.ereC
lution
.den' n rien
fa i
e,
1'1t
que fon cheual le pourroit porter. lls tinrent
c s
lan–
ga
s .
r
'.eux en pa!fant la Mare,
OU
l'apprehenfion que lenrs
Cheuaux·ne s'y-veautraffi nt, emp fcha
qu'il
n•en
v1nffi
nt aux
mains.
Mai~
comme ils en
f
rent dehors, Gon9alo Siluefrre
pi–
qua le fien , po r voir s'il aduanceroit;
Le
clie al
fie
alers
vn