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1'.
E
d'émulation. Que le jom me tarde
!
&
que
n'eíl:-il paífé
!
Toute la foirée s'eíl: reífehtie
de cette chaleur. Je crois, a continué Ca–
mille, qu'elk a rédigé pluíieurs arrides que
fon defiein eíl: de vous faire figner : mais fur
quelques mots qui lui font échappés ,
j'
ofe
dire, Moníieur, qu'ils font dignes de fon
ame généreufe ,
&
que vous y rrouverez
moins de dureté que de caprice.
J'eus beaucoup de peine, a pourfuivi la
fidelle Camille,
a
lui perfuader, vers rninuit,
deprendre un peu de fommeil. Elle sJe-íl:levée
des quatre heures du matin, elle a repris
fa
plume;
&
vers fix heures, elle m'a char–
gée de la commiilion dont je m'acquitte. Je
lui ai repréíenté que l'h«ure étoit peu con–
venable,
&
je
l'ai
preífée d'attendre que
fa
mere fUt levée. Mais elle m'a priée de ne
pas la conrredíre ,
&
de fonger que
fa
mere
'la
laiífoit rna'itreffe de fes volontés. Ainíi,
Moníieur , a con.eluCamille,
mo~1
devoir efr
remp1i. Je vois que les événeJnents du jour
demandentdes précautions; mais vous n'avez
pas befoin de confeil dans une conjonél:ure
fi
d,élicate.
L'arrivée du eomte de Belvedere ayant
interrompu Camille, elle m'a quitté pour
retourner
a
fes fonél:ions.
A
di:.
/teures.
Le comte , que
j'
ai rec;u avec toutes les
civilirés poffibles, n'y a répondu que parua