DU CHEV. GRANDI'SSON.
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Cies Cervices d\m homme a qui tome· la fa–
müle anribue fon rétabliffement, arriva hier
au foir dans cette ville ,
&
me
fit
avertir
auffitÜt du de!fein qu'il avoit de me rendre
aujourd'hui
fa
viíire.
·
Ce matin }'ai re9u, pat Camille. un,mef,–
fage de Clémen_tine, qui me prie de
reri1ettr~
a l'apres-midi l'entrevue
~o)lt
nous
étion~
convenus hier. J'ai demandé a Camille
ii
elle
en favoit la raifon,,
&
pourquoi cet ordre
me vei;ioit
íi
matin? Elle m'a répondu qu'il
n'étoit parü que de Camaitreffe, &qu'aucun.
autre
n'y~ avoit
eu la moindre parr. La mar–
quife, m'a-t-elle dit, !'informa hier au fofr
que tout éroit terminé
j
qu'elle foroit mal.–
rreífe de fon fort , & que vous auriez la
permiffion-de la voir
~e
matin, pour appre11-
d1·e
(~s
inrenfÍOIJ.scJ'elle-meme. La-deífos elle
fe
jera aux pieds de
fa
~mere ~vec
les plus
vive!¡ marques de i:econnoiífancy pour Yaf–
feétion
&
la bonté
d~
fa
f~mille
, & depuis
·ce mornent elle a paru dans une difpoÚtion
tout
a
fait différente. Dans l'iníl:ant méme
elle devine grave, réfervée, mais ardente
pour
fa
plume , dont elle fe fei;yit tol!t le
refl:e du jour , polir
meten~
aú neJ ce.qu_elle
avoit écric
fo\·
fes tablettes; Demain , ,me
difoir-elle
quelqu~fois;
demai1;· , _Camille,
fera un grand jour. Que n'eíl:-if déja venu?
Cependant je le redoure. Comment foutien–
drai-je une conve1farion de cetreimportance?
Que ferai-je p'our erre auai généreufe, auffi
~ande
que le chevalier?Sa bonté m'enflami-11-@
-
.
,
G
.z.