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nu

C1-n:.v.

GttANDHSoN.

67

yeux. Vous concevez , cher doél:eur ,

la

caufe de mon infomnie·. Ca<mille

eft

venue

ce

matin. Cette pa:uvre fille éto{r

íi

pénétrée

de

la

joie

de

me

revoir en Italie , que

je

n?

ai

pu obtenirtour

d'

nn

coup

les édaircirfern.ems _

qui caufoient mon impa:rience. Enfin elle m'

a

dit que le général

&

l'éveque

fe

difpofoient

a

me veni'l.· furprendte

ch~z

moi ;

&

conti:–

rmant ave·c autant de foupirs que de mots :

hélas

!

Mon~eur,

que ma mairreae a fouffe¿:t

depuis que vous nous avez quittées

!

Vous

ne la recc;mnoitrez pas. Nous ne fommes

pas mre non plus qu'elle vous reconnoiífe.

Quelle fe.r;a votre premiere entrevue

!

Elle

n'a que peu de bnns intervalles. Ses· téné–

bres font ordinairement

fr

profondes

!

Elle

ne parle

a

perfonne. Le

moü~dt-e

étraager

l'épouvanre.

O

cruelle , cruelle Durana·

!.

Camille m'a tenu long-remps les memes.

d'ifcours , fans que mes queíl:ions aient pu

l'interrompre,

&

fans me·d'o1mer d'autres

lumieres que ce que j'ai pu recueillir

de

[es

plaintes

&

de fes exclamations. Hélas

!

ai-j'e

penfé , les fouffi:ances de·

Cl~mentine

ont

affeél:é aulft la: tete

de

cette pauvre fiile.

Ellem'aquirtéavec la menire précipitation,

de peur qu'on et1r befoin d'elle,

&

d·ans

h

crainte que le général ne

la

trouvat chez moi.

Les deux freres font arrivés prefqu'au!Tr–

ttJt. Le généraL m'a pris la main- avec une

forte de poliretfe

forcée~

Nous avons-, Mon–

fieur , m'a-t-il

dit ,

beaucoup de graces

~

Tous.rcndte., pour nous

avoit amené vo.tce