JJ~'
FlI• STl'tIRlr
l.'un d•eux, qui.étoit mon pere, avoit
a.imé·
dans
fa
jeundfe une jeune perfonne
clím
mérir
e extraordinaire,
&
s'~toit
cru bien
établi
da.nsfon ccrur; mais lorfque., de
l'
aveu
des deux familles, .le' mariage étoit- prer
a
f¡:
condure "un acces de piété mal entendue.
.fa
porta tout d'un ooup
a
[e
jeter dans un
couvent , ou
fon
imparience lui perrnit
a
J'eine
d'
attendre la
fin.
des épreuves, l'our
former le.dernier engagement. Dans la fuitc
elle eur.. le malheur de s'en repentir,
&
fa
triíl:e fituari011 ne fut ignorée de perfonne:
Mon pere ,_d'ailieurs zélé catholique, en
concut une averíion infunnontable pour
l:!
cloitre ;
&
remarquant de bonne heure
ua
tour: férieux dans le caraél:ere de. Clémen•
ti
ne, il-prit, de concert avec le pere de mon
mari, la réfolution de ne ríen épargner pour
lui 8ter le gout de la vie religieufe. Leur
detfein é.toit auffi de forrifier les deux
mai•
fons p:ir
de.
bonnes alliances. En un mor,
cette terre s'étant préfenrée, ils l'achererent
a
frais .communs pour ma filie;
& ,
par une
claufe fpéc;i-ale de-leurs teíl:arnents, ils íl:atue•
i:.ent que
íi
Clémentine prenoit le voile, un
.
l~gs
ff
rü:he. pa!feroir
a
Daurana, fille de. ma·
fceur Sforce.
·
Nous érions bien loin dé foups:onner $}lJe
Daurana eut des
fenrimen~s·
fort paflionnés
pour le comre de Belvedere,
&
que fon def–
(ein-, coqune celui de
fa.mere,
fi.'Tt
de poulfer
m-a fiJle daJ1S· un
couvent·; pour.
fu~céder
a
(on bii:,n
&
pour.s~
aífo.r.er.d.u comte.: Crue.Jlo