DU
C'HE"V..
GRA'NlI>IJ:'S SON.
.2.3
~
oublié ; vous -en ce<nwiendrez , Henrieue ;
,, &
dela.parul'un homme qui n:a pas trnp
,. de
J:un ni de l'autre •••.• mais j'avois ·trop
1•
d'empi11e for imoi-meme , pqur .Jui com–
., muuiquer cette obforvati0n. Milord, e'eft
•• ce que je lui dis ; .je me repofe fur votre
,, jugement. Il fera toujorir-s le contrepoids
., de11non efprit;
&
quelque jour, avec l'af–
,, fiíl:ance de votre amour dédaigneux , il
f•
m'apprendra la diforétion.
,, Dices, ma che¡:e, n'étoit-ce pas luí faire
" un compliment tres-flaneur? Devoit-il le
" prendre autrement , for-tout avec le ton
"' grnve done je le pronom;ois,
&
une fort
,, belle révérence dont il fot accompagné
?
.,,
Mais, foir remords de confcience ou mau–
.., vais naturel ,
&
rous deux ·peut-etre ,
iI
le
~·
prit pour une fatire 0ffonfante. Il fe mor–
" dit les levres. Jenny, dit-il a·ma femme–
" de-chambre, fortez; Jenny, dis-je de mon
" coté , demcurez. Jenny ne favoit a qui
,,
obéir. Réellement, Henriette, je com–
,, mencai a craindre qu'il ne lui pr'.it envie de
,, me battre:
&
pendant qu'il
fe
berc;oit darrs
,, fes airs majeíl:ueux , je gagnai la porte ,
&
" r
allai rejoindre l'affemblée.
,,
Comme les perfonnes mariées ne doi–
" vent point s'expofer devant leurs ami!,
,, parce que mille chofes demeurent dans la
,.,
·mémoire d'autrui, lorfque l'honnl:te cou–
" ple peuc les avoir oubliées, je me déter–
" minai a fuivre les confeils de la prudence.
,,
Vous
aur.iez été charmée de ma difcrétion,