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autant de facilité que de plaifü- pour
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écrire. A vous
&
a
notre cher Belcher , ¡e
puis communiquer tout ce qui me vient
a
l'efprir. L'ufage,
a
la vériré, me feroit trou–
ver autant de plaifü
a
faire une lettre poul"
mes freurs. Je ne voudrois pas qu'elles pu[–
fenr penfer qu'il
y
ait un frere au monde
qui airne plus fes freurs que
moi. Et vous
favez qu'a préfent j'en ai rrois.
Ma.ispour–
quoi ne m'ont-elles pas rémoig
1aé ce défir
elles-memes? Refufer a quelqu'un qui m'eíl:
cher , un plaifir qui ne fauroit me courer:
beaucoup de
peine~
c'eft ce que je ne me
pardonnerois pas.
Je m'engagerois volontiers dans une cor–
refpondance réguliere avec mes freurs ,
íi ,
elles le fouha.iroient férieufement; mais je dé–
firerois alors que ce
fUt
une vraie correfpon–
dance, c'elJ:-a-dire, qu'on écriv'.it des dem:;
cotés.
Croient-ell~qu'ilne
me feroit pas auffi
fon agréable d'etre quelquefois informé de
ce qui lesoccupe,
&
d'apprendrece qu'elles
peníent des perfonnes
&
des chofes? Si leur
demande n'efl: point une idée paífagere,
&
fi vous retrouvez
l'
occafion d'en pader, pro–
pofez-lenr ma condition. Mais aifurez-les,.
que fi je découvre que leur L[anchi[e ne ré–
ponde pas
a
la mienne , je romps anffitot la
correfpondance. Mes rrois fa:urs font d'une
fi:anchife fon aimable pour des feinmes;.
mais aprt:s- ce dén, oferom-elles entrer dans
la lice ,
a
termes égaux, avec un homme
a!fez. clairvoyanr, avec un frere? Non; j'en
e
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