D'V CHEV.
G:rtANDISSON.
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LETTRE LI.
Mi.fsBy
R
o
N
,
J
Mifa
s
B L B Y.
19,
au foir.
Q
u
E
je plains Emilie ! elle eíl: accablée
de chagrins. Dans quelles ba!fe!fes ma vile
pafiion a failli me jeter ! Oui, ma chere, je
vewc l'appeller vile
&
ignoble. M'avez-vous
reconnue?
Il
ne s'en eíl: rien fallu qu'elle
n'ait fait de moi une créature envieu[e ,
dure, injuíl:e ,
&
ce qu'il
y
a de pire au
monde , pour une pauvre orpheline, qui
a
befoin de proteél:ion : co11rre qui ? conrre
une mere. Situation terrible
!
Cependant
j'étois prete a lui envier fon tutem:
>
&
le
plailir innocenr qu'elle trouve
a
parler de
lui. Mais pui!fe-t-il ne me revoir que pom."
me méprifer, G. je n'érouffe pas, dans
fa
nai!fance , ce moníl:re , cette odieufe jalou–
G.e,
&
íi
l'infortune d'Ernilie ne
fert
pasa me
larendre plus-chere
!
Tendre filie! vous vien·
drez avec moi,
G
l'on m'en fait la propoíi–
í:ion. Mon onde, ma tante
y
donneronr leur
confentement.
Ils
font généreux.
11~
n'ont
point de perite pallion qui pui!fe offu[quer
leur penchant
a
faire du bien. Ils font ce que
j'efpere d'etre)
a
préíent que je me fuis re–
trouvée moi-rneme.
Eh
quoi
!
!i
la rendre!fe