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GRANn1ssoN.
~r
·te
qu'il
difent
de vous, autant qu'ils font
ici; mais il
y
a tant de reífemblance entre
'Vous
&
mon tuteur, que vous- paroiifez nés
l'un pour l'autre.
_.
(Elle pouife un foupir involówaire, fans
faire aucun effortnéanmoins pour le retenir ).
Pourquoi ma chere amie foupire-r-elle?
D'ou viennent les foupirs de mon Emilie
?
Quelle bonté, Mademoifelle, de m'ap–
peller votre Emilie
!
mon tuteur m'appelle
auffi fon Emilie. Je fuis fiere, lorfqu'il me
donne ce nom.... Mais je foupire encare.
En vérité, je ne (ais pas pourquoi. C'eíl: une
habitude qu'il me femble que j'ai pri(e depuis
peu. Peut-elle nuire
a
ma fanré? Anne me
dit que c'eíl: un mauvais ftgne,
&
que je
dois m'en défaire. Elleprétend qu'il n'eíl: pas
joli pour une jeune perfonne, de fourirer
comme je fais; mais je ne vois
pas
ou eft
le mal.
On aífure que les foupirs font une mar–
que d'amour; & vous favez que les jeunes
¡>erfonnes....
Ah
l
Mademoifelle, (en m'interrompant)
\Taus ne laiífez pas
de
foupirer fouvent auffi.
(La rougeur me monta au vifage ).
11
eíl: vrai, ma chere; que je m'en fuis
que~quefois
appen;:ue
mo~-meme.
C'
eíl: une
hab1rude, comme vous d1tes, & je ne vou–
drois pas vous
y
voir tomber.
Mais, Mademoi[elle, j'ai des raifons de
foupirer que vous ne fauriez avoir. J'ai
une
mere .••.. hélas
!
une mere
a
ctui
je dois