DU
CRJ!V..
GRANPISSON.
7t'
moi; mais je me fais un reproche
a
moi–
meme
d'y
etre rrop feníible. Conrinuez ,
s'il vous plait. A.1me , diíiez-vous , aífure
aiors....
.
Elle
m'
aífure que toutes ces émotíons
extraordinaires fonr des íignes d'amour. Folle
créarure
!
Ce qu'elle dir néanmoins n'eíl: pas
impoffible; mais ce n'eft pas un amour tel
gu'elle paroir l'entendre, tel qu'elle prérend
favoir {enti dans fes jours critiques; c'eíl: le
nom bizarre qu'elle leur domi.e; & par lef–
quels elle dit qu'elle
a.
paífé: deux ou
trois
ans plus tard que moi. Prerniérernent , je
fuis fort jeune , vous le favez , Mademoi–
felle; je ne fais que fortir de l'enfance. Je
n'ai jamaís eu de mere, ni de freur, ni de
compagne de mon
[exe.
Les filies de Mad.
Lane, qu'éroienr-elles pour
moi?
Elles me
regardoient comme enfant, & je n'érois
rien de plus. D'ailleurs, j'aime,
a
la
v~rité,
mon tuteur, mais c'eíl: avec autanr de ref–
p.eél: que s'il
~toit
mon pere. Jamais je n'aí
eu la
inoindr~
pe11fée , qui
n'
air ,éré accom–
pagnée d'une profonde vénération pour
lui,
telle que je me fouviens de l'avoir eue pour
mon pere.
Ce~endant,
ma chere, vous n'avez ja–
mais fenti aucune de ces palpitations donr
vous avez parlé , lorfqu'on vous avertíífoit
du rerour de vorre pere apres quelques jours
d'abfonpe.
Non. Je conviens que cela n'eíl:jamais ar–
rivé.
Et
quoique je me fois toujours réjouie
.