Table of Contents Table of Contents
Previous Page  256 / 392 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 256 / 392 Next Page
Page Background

,•

~6

HISTOill!

préfentée toute ouverte, elle doute qu'elle

eut été mifs Byron. La-deffos elle m'a ferréc:>

dans fes bras. Elle a répété dix fois que je

f

erois núladi Grandiífon , que

j'

étois faite

pour fon frere

&

lui pour moi. En doutez–

vous? a dit la chere Charlotte. Quelque t<>ur

que prennent les événements , convenez,

chere Lucie, qu'avec cette précieufe appro–

bation des deme fo:urs, il eíl: bien doux d'a–

voir

fu

vaincre

fa

curioíiré. Mifs Grandiffon

n'a pas laiífé de parler

a

Miladi de pluíieurs

voyages que fon frere médite en France,

pour terminer les affaires de M. Danby

a

Florence,

a

Boulogne ,

&

d'une vilite au

cháteau de Grandiífon, mi il paroít qu'il doit

l'accompagner. Vous voyez, chere Lucie,

que le temps de

111011

·départ approche. Pour–

~uoi

ne m'a-t-on pas fait fouvenir que les

trois

mois

qui me fonc accordés , étoient

prets d'expirer ? Eres-vous difpofée

a

rece–

voir une fille qui ne recournera pas peuc–

étre avec le creur qu'elle avoit apporté? Et

comment reparolcre néanmoins dans une

li

chere famille , avec un creur qu'on n'y re–

.connoícra plus?

Ma:is quel heureux naturel , que celui de

mifs Grandiífon

!

Vous avez vu combien

elle a paru toiichée de nocre derniere frene.

Cependant

il

ne lui en reíl:e aucune rrace.

Un air de clavecín l'a remife dans

fa

firua–

tion. Elle a recommencé

a

badiner , avec

itutant de vivacité

&

d'enjouement, que

ii