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nu CaEv. GRANn1ssoN.

16~

'ble que je ne dois plus le défavouer.

ce

Si je

,, voulois feindre, un enfant, en amour, me

., découvriroit tout d'un coup "·

O chere Lucie

!

les deux [ceurs ·m'ont

trairée fans ménagemenr. Elles ont déchiré

le voile, ou plutor elles m'ont fait conno1-

rrequ'elles!'avoienc percé depuis long-temps.

Il faut vous rendre compre de tour ce qui

s'eíl: paffé.

J'avoi~

écrit

íi

tard dans la nuit, que mal–

gré mon ancienne habicude d'etre toujours

vecue la premiere, j'écois encore en désha–

billé , moins occupée de ma parure , que

d'une lettre que je commern;ois pour vous.

Elles font enrrées touces deux dans mon ca–

binet, le bras de l'une fous celui de l'autre;

&

je me

[uis

rappellée depuis,qu'elles avoient

l'air de médirer une méchanceté, for-tout

mifs Charlotee; elle m'avoit menacée de me

jouer quelque tour.

J'

ai marq_ué un peu de confufion, d'avoir

été

fi

pareíleufe,

&

de leur voir tanr d'avan–

ce fur moi.

Mi[s

Charlotee a-voulu me co!f–

fer de fes propres mains ; elle a fait forcir

ma femme de chambre , qui commern;oit

fon office.

Ses premiers difcours ont été des c0mpli,–

ments Hat eurs. En s'uccupant, avec bonté,

autour de ma rete) elle m'a dit deux fois que

j'

érois w1e fille charmante ;

&

la feconde

fois' s'adreffant

a

fa

freur' ne

trouv~z-vous

pas , Miladi, a-t-elle co

ncin

ué , que ce que

mon frere- penfe d'elle

e.fl

ff¡rt

juíl:e

?

U11