J)U CHEV.GR.ANDISSON.
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Mais voila de nouveaux embarras _pour
lui
~
&
je fuis impatiente de voir
la
fin de
cette affaire.
Mi[s Charlotte m'a fait voir quelques let–
tres du capitaine Anderfon. Qu'elle auroit di1
le mépriíer,
fi
fon malheur l'avoit forcée
d'etre a
trii
!
&
que ce mépris auroit aug–
menté en- le voyant fi.gurer
a
coté. de fon
frere
!
C'eíl: ainfi que
fir
Thomas, avec tour
fon e[prit
&
fon orgueil' s'eíl: exp0fé
a
voir
une fille du plus noble caraél:ere, tomber au
pouvoir d'w1 hommefans fortune, fa
ns édu–cation, fans jugement meme'
&
fans
aucí.meapparence de généroúré.
-On me permet de tranfcrire pour vous ce
que mifs Charlotte vient d'écrire. au capt–
taine.
(
re
Avec un homme généreux, je n'auroi·s
" pas eu befoin de m'expo[er
a
la cenfore
,, d'un fi:ere, dont
b
vettu doit me fáire crain"
,, dre un jufle refroidiífement pour une
fo.~ur
,, qui peut, dans cette·occauon , lui paro1tre
" indigne de
fa,
tend:reífu ; mais il·e!t le plus
,, noble des hommes. Sa pitié l'emporte en
,, ma faveur. 11
[e
charge de vous entre–
" tenir amicalement , dans le lieu que vous
" choiíirez vous-meme , for w1e affaire qui
" cau[e depuis long-ternps mon-chagrin. Vous
" connoiífez mes fentiments.
J'
évite les récri–
., minations
j
lnalS
je
VOUS.
répére·,
COlnlU!i