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--nu

CHEV.

GR.ANn1ssoN.

131

raifons qui vous y conduifoient. Je ne vous

diiiirnule pas que je vous

ai

foup<;onné de

quelque intrigue galante. Il a répondu que

fa réferve n'avoit Tiet1 eu d'afieété; mais

qu'il croyoit devoir é.Pargnei; a fes amis des

communications chagrinantes, fur-toutlorf–

qu'elles n'étoient pour eux·d'aucune utilité;

&

q_ue chaque jour

il

étoit occupé <le mille

chofes, dont cerre feule raifon l'empechoit

de fatiguer fes freurs. Je crois néanmoins,

a-r-il ajooté en fouriant, que Charlotee eíl:

a!Tez curieufe,

&

qu'elle trouve quelquefois

des fecrets oi'1

l'

on n'a pas deffein d'en mettre.

Mifs Charlotte a rougi. Vorre fervante,

Monf eur' 'c'eft roure

fa

réponfe.

• Vous avez done jugé , a-t-il repris , que

c'éroit quelque dame qui m'artiroir. Que

vous connoi{fez peu votre frere

!

Cornptez,

·Milord,

&

vous ,

.chere~

freurs, que je ne

vous cacherai jamais un fecret decette nature,

1orfque je me fentirai porté par mon pexi.–

·c11and. faire une fecondeviíire. C'efl:avorre,

fexe, Charlorre,qu'ii efl: pardonnable de faire

myíl:ere de fes inclinations,

&

je ne crois

pas que l'on doive !'en blamer, s'il doute

qu'elles foient bienplacées, ou qu'elles foient

payées de retour. En prononc;ant ces der–

niers mots, il l'a regardée d'un a:il fixe. Elle

en a- paru

G

embarraffée, que, rougiffant

encqre plus, elle !'a prié fort íérieufement de

s'expliquer fur deux ou trois des memes

trairs qu'il luí avoit lancés avanr fon dernier

voyage de Cantorbery. On s'imagineroit,

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