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CHEV.
Gl\.ANnJ"ssoN.
If!J?
fon admiration n'alloit pas plusloin que celle
qu'on a pour un beau tableau; elles revin-
1·entauxengagements de Sir Thomas, qu'elles
voulment faire paffer pour une promeífe
formelle de mariage,
&
deux lettres, qui
furent produires donnoient beaucoup de vrai•
{emblance
a
cette foppofition. Sir Charles
en fur vivement affiigé, pour l'houneur de
fon pere ; fur-tout en reconnoiffant qu'i1
avoit la ttte
&
le creur pleins de ce fyfl:eme
dans le dernier voyage qu'il avoit fait
a
[al
terre d'Effex. Filrner lui propofa une
cow
férence chez les deux tanres. Il
y
conf('.!nrit
pour éviter l'éclat, mais avant toute
expli~
carion,
il
demanda un quart d'heure d
~n-'
tretien particu1ier avec mifs Orban. Commei
- il avoir
affc~éde
louerbeaucoupfes agrérnents
naturels,
l~s
tantes fe flatterent qu'ils com–
mencoiént
a
fuire une forte impreffion far fon
cre!.fr)
&
donnerent
a
leur niece des
lecon~'
qui répondoient
a
cette e{pérance. Mais', au
lieu d'éprouver Je pouvoir de fes charmes,.
il
employa le rernps
a
tirer d'elle pluíieurs–
ayeux, qui lui firent connohre toute la
halfeífe
de cette famille. En reparoilfant
~vec
la jem1e filie, qu'il conduifoit par
la
mhin ,
il
fit
a
ta
mere des reproches
íi
vifs) du
rOle qu'elle éroit venue jouer dans cette
infume entreprifo, qu'elle tomba évanouie
a·
fes pieds. Les tantes furent épouvantées ;
leu.r niece plem:a ,
&
promit au ciel de s'af- •
ÍUJettir
aux
loix
de l'honneur.
- -
¡
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