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apparemment quelques marques de jaloufie,
dumoins
ú
l'on enjuge par le di[cours qu'el–
les pretent
a
leur frere:·vous devezregarder,
leur dir-il ,-la jufüce que je rends a ceu.x qui
ne peuvent rien me demander qu'a ce titre,
conune un gage de ce que je veux faire pour
deux freurs, auxquelles je dois, avec la jufüce,
tous les fentimenrs d'une tendre amicié. Vous
en auriez déja reffenri les effets, Úje n'avois
appréhendé que la prudence ne refferrat trap
mes intentions. Auilitot que je conno1trai ce
que je puis, je ne perdrai pas unmomenc;
&
je ne mets point de bornes a vos efpérances.
Comptez que je les furpa.fferai,
ú
j'en ai le
pouvoir.
Mes cheres freurs, continua-t-il, en leur
ferrant a toutes deux
la
main , je fuis faché
qu'avec tanc d'élévation d'efprit, vous foyez
demeurées fous ma conduice. La meilleure
des meres l'avoit toujours appréhendé. Mais
auffitot qu'il dépendra de moi , je vous met–
n·ai dans une indépendance abfolue de votre
frere ;
&
vous n'aurez a répondre de vos
aél:ions qu'a vous-memes.
Elles ne répondirent d'abord que par des
pleurs. Enfuite
mi[s
Caroline proteftaqu'elles
feroiem: toutes deux leur bonheur de vivre
fous la coñduite d'un frere tel que lui. A
l'égard de
l'élévation••••
elle ne putachever.
Mais Charlotte, continuant pour elle , atfura
fon frere qu'elies n'avoient rien dans l'e[prit
&
dans Je creur, qu'elles ne futfent preces
a
f.úre dépendre de fes lumieres
&
de
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