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l'l
~
Sir Charles leur propofa de lui rendre
leg
deux lettres de fon pere,
&
d'enfevelir cene
affaire dans un éternel oubli, en promettanta
ces conditions ' d.e donner mille gninées a
mifs Orban , lorfqu'elle
rrouveroi~
l'
occa–
fton de s'établir pat
m1
mariage hmmete.
Filmer vouloit
fe
purgeF de la part qu'il
avoit eue aux plus noires circoníl:ances
du
compl:ot ;.mais fir Charles, qui
ne
cherchoit
point
a
le déshonorer' lui déclara qn'il l'a·
bandonnoít
a
fa
confcience. Les ohjeél:ions
c:¡1:i'il avoit trouvé contre fes compres, ne
Eouvant.etre éda.ircics qu'en Idande, il en
fü
le voya¡¡;e avec lui ;
&
la ,
s'étant
fatif–
fait. par ies propres yeux ,
il
le cOP1géclia de
fon
fervice , ',avec plus de nobleíle & de
bonté qn'iln'en devoit arantdepreuves d'in–
jufüce
&
de c:orruption.
A
fon
retour ,
il
apprit que mifs Orban
éroit attaquée de la perite vérole ;
&
loin
de
la
plal;ndre , il eu jagea que cette difgrace
éroi~
pour elle trne faveur du ciel. En effer,
quoique fon vifage ait trap fouffert pour
lui
laiífer des prétentions
a
la beauté
~
il
luí eíl: reíl:é affez d'agrérnents pour plaire
a
un honnére marchand de Londres, qU:elle
s'eíl: eme
fort
heureufe d'époufer,
&
dont
elle
f?íl:
adorée. Sir Charles lui
a
fait remettre
la fomme qu'il lui avoit promife,
&
cent
guinées de plus pour fe, habirs.
U
ne parrie
de fon
bonheur,
&
de
celui de fon n;rnri, con–
fi!l:e
a
fe
trouver
délivrés
des deux. tantes,
qui