DU
CH:!V.
GllANDISSON.
JII
dir-elle, d'une proteél:i0111 plus forre que celle
de
fa
gouvernanre
&
de [es filles , pour fé
défendredes emreprifesd'une meredangereu–
fe, qui cherche l'occaíion de la faireenlever.
11
faur vous apprendre en peu de mors l'hif–
toire de mifs Jervin.Elleavoit le .meilleur de
tous les peres;. mais
fa
mere eíl: une des plus
méchanres femmes du monde: on lui attribue
rous les vices. Je vous
ai
dit que fes exct:s
d'ivrognerie
&
d'incontinence avoient forcé
fon mari de quirrer
l'
Anglererre, pour s'en
délivrer. Cependant elle veut que
fa
fille foit
t:ommife
a
fa
garde;
c'efl: ce qui pourroit ar–
tiver de plus terrible pour une jeune perfonne
qui n'a rienqued'aimable danslafigure
&
les
inclinacions. Sir Chade:J a déja eu
qM.elqu~
démélés avec cecre redoutable mere, &
s'
at–
tend de
fa
parta d'aurres embarras. Mifs Emi–
lie Jervin efl: une richehéririere: on fait mon–
rerfaformne
a
cinquante mille livres fterlings.
Son pere fuifoit un grand commerce en kalie
&dans les échelles: dulevanr;&depmis
fa
rnort
iir Charles a trouvé le moyen d'augmenrer
ce qu'il a laiffé., par le recouvrernent de plu–
fieurs groffes fommes qu'elle auroit perdues
a-v-ec un tureur moins é-:lairé.
Quel nouveau monde s'efl: ouvert ,pour
moi , chere Lucie, depuis les liaifons dans
1ef9_uel.les je
f
uis entrée avec cette famil1e
!
Fafie le ciel que votre Henriette ne les paie
pas rrop cher
!
C'efl:ce qu'elle doit craindre,
lui répondrez-vous ,
li
fon malheur
l'
eaga–
geoit cians une palfion
fans
efpoj.r.
~