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( 544 )

et !'esprit de cette generation ne peut

~tre

regarde comme

indepe11d,1nt des maltres qui l'instruisent ,

OU

des ccrivains

qui vont s'emparer de leurs premieres opinons. Ces

ecri–

vains et ces

rnaitres nc doivent

j'arn~is

pouvoir se trou-·

ver

en opposition avec la morale puhlique. En conse–

quence,

ii

convient que la volonte toute-ptlissante de la nation

les enchalne

~

ses plans, leut indique son but , et form!!

par-tout des centres , soit par !es academies, soit par lei;

ecoles, d'o11 !es lumiere3 iront se repandre au loin.

D'aillcur~,

il

y

a _des etudes' ainsi qne des professeurs' qu'il est du

devoir des magistrats d'inspecter soigneusement et d'encou–

rager d'une rn.a;iere speciale ; ce:; etudes seu les exigeroient

d es etablissemens publics.

L'assemblee n:itionale portera done ses

r~gards

sur !'edu–

cation pour lui donner de meilleures bases.

11

seroit i1\digne

cl'elle' de toucher

a

cette partie sans atteindre au degre de

perfection dont elle est aujonrd'hui susceptible, et sans

u1diquer les ameliorations qui pourront

s'y

faire par

la

suite,

Le corps enseignant (qui ne scra pourtant plus un corps '

s:.iiv;;nt l'acception commune ) , doit erre organise d'apres un

systeme qui satisfasse

a

tout, OU du moins qui prepare tOlit.

C'est une machine dont il faut changer le mobile

~t

le regu–

lateur. Mais on ne pcut la perfectionner qu'en

la

simplifiant;

et ce seroit l'indice d'un bien· -p·etit esprit, de croire qll'il

y

a beaucoup de roues nouvelles

a

mettre en }eu. Les Iegis·

'Iateur~ fran~ais

n'ont pas

la manie de regler ' ils ain:ent

mieux que tout se regle de

soi~meme.

Mais quelles sont done Jes vues fondamentales d'apres

lesquelles on doit se co.miu.ire clans cette reforme?

La prcmic re, et peu t-etre

la

plus importante de toutes ,

est de .ne soumcttre Jes colleges et

!es academies qu'aux

magistrats qui representent veritable ment le peuple ' c'est–

a-dire, qui sont €lus et freqnemment

renJu'veles par lui.

A1.tc~

1

P<?llVOir pevm;rnent ne doit avoii-

a

sa disposition