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et !'esprit de cette generation ne peut
~tre
regarde comme
indepe11d,1nt des maltres qui l'instruisent ,
OU
des ccrivains
qui vont s'emparer de leurs premieres opinons. Ces
ecri–
vains et ces
rnaitres nc doivent
j'arn~is
pouvoir se trou-·
ver
en opposition avec la morale puhlique. En conse–
quence,
ii
convient que la volonte toute-ptlissante de la nation
les enchalne
~
ses plans, leut indique son but , et form!!
par-tout des centres , soit par !es academies, soit par lei;
ecoles, d'o11 !es lumiere3 iront se repandre au loin.
D'aillcur~,
il
y
a _des etudes' ainsi qne des professeurs' qu'il est du
devoir des magistrats d'inspecter soigneusement et d'encou–
rager d'une rn.a;iere speciale ; ce:; etudes seu les exigeroient
d es etablissemens publics.
L'assemblee n:itionale portera done ses
r~gards
sur !'edu–
cation pour lui donner de meilleures bases.
11
seroit i1\digne
cl'elle' de toucher
a
cette partie sans atteindre au degre de
perfection dont elle est aujonrd'hui susceptible, et sans
u1diquer les ameliorations qui pourront
s'y
faire par
la
suite,
Le corps enseignant (qui ne scra pourtant plus un corps '
s:.iiv;;nt l'acception commune ) , doit erre organise d'apres un
systeme qui satisfasse
a
tout, OU du moins qui prepare tOlit.
C'est une machine dont il faut changer le mobile
~t
le regu–
lateur. Mais on ne pcut la perfectionner qu'en
la
simplifiant;
et ce seroit l'indice d'un bien· -p·etit esprit, de croire qll'il
y
a beaucoup de roues nouvelles
a
mettre en }eu. Les Iegis·
'Iateur~ fran~ais
n'ont pas
la manie de regler ' ils ain:ent
mieux que tout se regle de
soi~meme.
Mais quelles sont done Jes vues fondamentales d'apres
lesquelles on doit se co.miu.ire clans cette reforme?
La prcmic re, et peu t-etre
la
plus importante de toutes ,
est de .ne soumcttre Jes colleges et
!es academies qu'aux
magistrats qui representent veritable ment le peuple ' c'est–
a-dire, qui sont €lus et freqnemment
renJu'veles par lui.
A1.tc~1
P<?llVOir pevm;rnent ne doit avoii-
a
sa disposition