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,
cuns talens , elle ne doit pas plus aux uns qu'aux autres·; et se!t·
faveurs seroient; dans ce cas, de veritables injustices. Mais
quand elle vient au secours de celui qui
a
deja donne deliJ
preuves de eapacite ,
OU
qui a bien merite d'elle par
S011
tra~
vail, elle fait une chose juste; elle fait une chose utile pour
elle-meme.
Les places
cl.esacademies d0ivent done etre accordees seu–
Jement
a
des
ho~:nes
que l'opiniorr publiqoe y desire : c'es.t
done aux peuples ou
a
ses representans de designer.!es sujets
eAtre 1esquels elles pourront choisir. Je propose de faire tout–
le contraire de ce qu'on farsoit sous notre ancien regime. Les
academies presentoient !es candidats, et le roi les agreoit
clans mon syfieme, ils seroient presentes· par la puissance pu-.
blique, et choisis par !es-academies.
On n'a pas besoin de prouver que les ecoles miJitaires et Jes
bourses nobles ne peuvent plus exister !Tlaintenant, et que les
bourses doivent etre distribuees
~ur d~
nouveaux principes.
L'assemblee ne voit en France que dc:s hommes et des
citoyeos. Ainsi, tant qu'un- enfant ne s'est pas fait connoltre
comme plus intelligent et plus laborieux que ses cama–
rades du rneme
;J.ge,
OU
a
peu pres ,
lui donner Une
hourse ,-c'eil' commettre une veritable iniquite envers tous
ceux qui peuvent y pretc;ndre comme lui. Je conclus_qu'il ne
faut point des bourses f>ollr Jes premieres etudes' et qu'ellei>
<loivent
toujo~rs
er;·e le prjx de quelques succes.
Selon moi, ce principe s'applique encore a.i1x ch;ires des
professeurs. T@ut homme a le droit d'enseigne·r ce qu'il sait,
et meme ce' qu'il ne sait pas. La societe ne pent garanti.r le>'
partjcu.liers des fourberies de l'ignornnce,qu.e par des rnoyens
·generaux qui ne lesent pas la liberte. Enfeigner est un genre
de commerce
l
ie vendeur tuche de faire valoir sa marchan–
dise.,; l'achetyur la jnge, et tache de J'obtenir au plus bas prix.
Le pouvoir public, spectateur et gnrant du marche, ne sanroit
y
prendre par,t·, soit pour l'empecher,
soit pour l'e
fa~e co~