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( H2)

l · ntes privees, constantes ou variables suivant qu'il plaira aux

circonstaoces. En un mot, clans vcs printipes, Jes hommes.

do:vent etre ce qu'ils veulent , vouloir

ce

qll.i leur convient,

et faire toujcurs executer ce dont ilssent convenus. II ne s'a–

git done point d'elever un edifice eternel (

1)'

mais de mettre

routes les generations

a

portee de s'entendre facilement pour

regler leurs

inte n~ts

comme bon leur semblera. II ne s'agit

poir.t de faire concracter aux hommes certaines babitudes, mais

de leur laisser prendre routes celles vers qui l'epinion publique

ou des gouts innocens Jes appelleront, et ces habitudes ne peu-

'

vent manquer de faire le bonheur des particuliers, en assurant

la prosperite nationale.

Airasi c'est peut-etre un probleme ds savoir si les legislateurs

franc;:ois doivent s'occuper de ('education publique, autrement

qne pour en proteger les progres, er si la constitution la plus

favorable au developpement du

moi humain,

et Jes Lois les

plus propres

a

mettre chacun

a

sa place' ne sont pas la-i;eule

education que le peuple doit attendre d'eux. Sans une bonrle

orgamsation sociale on peut commencer, mais on n'achevc

point d'elever les hommes: ii fa.ut alors qu'ils s'elevent eux–

m emes ' en resistant

a

de fausses impulsions sans cesse renou–

vellees. Dans une societe bien ordonnee , au contraire , tout

invite Jes hommes

a

cultiver leurs moyens naturels. Sans qu'o11

s'en 'fi1ele,

I'

education sera bonne; elle sera meme d'autant

m eilleure ' qu'on aura plus laisse

a

faire

a

l'industrie des

ma1tres et

a

I'emulation des

eleves;

et comme elle se propor•

tiG>nnera tQujours aux facultes peccniaires et aux talens, on

( 1)

S'll

est fonde

snr

la nature

de !'hornme, !'on peut

lui

predire une durce indefi11ie : car, ii n'y a plus que

fa

raison qui soit

dou~e

d'une force suffisame pour la detruire. S'il est imparfait , elle

1e

pcrfectionnera , et ces corrections , bien loin de l'ebfanlet ,

la

ren–

clro1it d'autant plus solide,

qu'elles en ferom

le Alodele

de

t1111tes

!es .

reformes po!it.jCjl\CS,