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ne laisserons pas echapper le fruit de tant de sollicitudes;
de tant d'efforts, de
tant
de sacrifices; en leguant au genre
humain .le premier de tous les bienfaits , une organisatiorl
social~
, fondee sur la nature et les vrais rapports des
hommes, nous voudrons jouir nous-mem7s de notre ouvrage ;
nous voudrons en jouir pour le perfectioqner ; nous voudrons
en 1ouir pour donner un gra11d exemple. Et c'est. encore
vous, messieurs, qui
0
apres avoir ete
I.esorganes de !'opi–
nion publique; en faablissant !es grands principes de la li–
berte, haterez , par !'influence active de quelques nouvel!es
_loix , le developpement ulterieur de cette
m~me
opinion ;
c'est /vous' qui' apres avoir crec ' l'on peut le dire sans
etre accuse de flatterie '
la moins imparfaite de toutes Jes
organisations ;politiques, avez po;e
les principes dont le
developpement ne peut qu'ameliorer de jour en jour le
sort de l'espece humaine; c'est vous encore, qui chercherez
le moyen d'elever promptement leS' ames au niveau de
votre constitution, et de corhbler l'intervalle immense qu'elle
a
mis tout -
a-
coup entre l'etat des choses et celui des
habitudes.
' Ce moyen n'est autre qu'un bon systeme d'education pu–
blique ; par lui votre edifice devient eternel ; sans lui l'anar–
chie
ei
le despotisme qui se donnent secret,ement la main ,
n'auroie~t
peut-etre pas de longs efforts
a
faire pour en -ren–
:verser les colcmnes, et peut-etre aussi vous auriez
a
vous re–
procher cette per(ection
ellc~meme
, que vous ne perdez
jamais doevue' et
a
l,aquelle vous tachez d'atteindre.
Dans l'esdavage l'homme ne peut avoir ni lumieres ni ver–
tus; mais
il
n'a
be~oin
ni des unes ni des autres1 Les lumieres
aggraveroient sa sirnation ; !es vertus
y
seroi~nt
deplacees.
Mais sous le regime de
la
liberte ,
s.esrapports deviennent plus
~c;~dus; tou~
ses
~ouvemens
prennent une activite singuliere;
fes
passiql),i
acq1.1ier11,11,~
une
eAeq~ie
qui
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.el.ltetr~ ~irigec
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