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( 506 )

terns que nous sachions ; voir. clans ces loix

le genie d'un peuple qui n'a point connu

l~vrais priocipes de

ia

legislation civile , et qui

a

ete "plus occupe de dominer

au

dehors 'que

de faire tegner

l'egalite

et le bonheur clans ses

foyers. Peut-etre est-il terns que nous rejet–

tions des loix

oi:1

la servitude filiale decou–

loit de l'esclavage , autorise par ces

loix

memes ; oi:1 un chef de famille pouvoit non–

seulement desheriter tous ·ses enfans , mais

les vehclre; oi:1' la crainte , irepoussant le

fils

du

sein paternel' eteignoit ces doux rapports'

f!etrissoit ces tendres sentimens que la nature

fait naitre, et qui sont les premiers rud;.mens

d€ la vertu. Peut ·etre est-il terns que les Fran–

<;ois ne soient pas plus les ecoliers de Rome an–

cienne que de Rome moderne; qu'ils aient

de~

loix civiles faites pour eux, comme ils ont des ·

loix poljtiques qui

~leur

!sont

pro

pres; que tout

se ress

0

ente, clans leur legislation, .des principes

de la sagesse, non des prejuges de l'habitude;

enfin qu'ils donnent eli1x-me1 es f'exemple, et

ne rec;oivent la loi que de la raison e.t de la

nature

».

<(

Or , messieurs, que nous d\t cette nature,

<lans la matiere que nous discutons?

Si

elle

a

etabli l'egalite d'homme

a

homme'

a

plus

f~rte

iaison-

(