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C()mbien ]'on pent
y
faire entrer tout le mal
qu'a procluit, P,endant des siecles, le vice de
nos loix testamentaires , et
la
monstrueuse
inegalire des partages qui en .a ete la suite.
Certainement vous trouverez, par cette analyse,
que ·ces mauvaises loix ont fortement contri–
bue
a
ecarter de plus en plus la societe de la
nature; vous trot1verez qu'il ne sera ·pas ind
if~
ferent, pour
l'y
ramener, de tarir cette source
d'ecarts et de Clesordres. ''
'' Ce seroit done une resolution jus;e en
elle-meme, Conforme
a
la nature des
choses~
et salutaire clans ses effets; ce seroit
_ur.iereso–
Jution egalement sollicitee, et par l'interet so–
cial' et par l'interet domestique' que celle qui
supprimeroit clans les familles toute disposition
testamentaire' dont l'objet seroit d'y creer une
trop grande inegalite ,clans les partages. ,,-
«
Cette institution»ne seroit pas nouvelle
clans l'histoire des loix matrimoniales. On con–
noit la legislation du premier peuple de la
Grece.
J
e ne parle pas de ses anciennes loix,
un peu sauvages; elles ne permettoient aucun
testament. Je parle des loix faites
da~s
un siecle
civilise , de celli;s qui furent donnees par Solon•
. Eh bien
!
ce legislateur celebre, en reformant
·sur
ce. p~int
la loi generale des j\.theniens, en